Le moudjahid Abderrahmane Sekouchi a été enterré hier au cimetière de Sidi Ahmed, dans la ville de Béjaïa, après avoir rendu l'âme à l'âge de 78 ans. Natif du village Tighezratin, à Tinebdar, le défunt a rejoint les rangs de l'ALN en 1956, à l'âge de 16 ans. A peine enrôlé par l'armée française, il s'est enfui avec son fusil pour rejoindre l'ALN. Pour les besoins d'un portrait publié par El Watan (voir El Watan Week-end du 27-10 2017), il racontait que son premier «fait de guerre» a été le lancement d'une grenade sur une jeep des militaires français au quartier Houma Ouvazine, en plein centre de Béjaïa. Puis arrivent les opérations avec les moudjahidine à Taourirt, Fellih, Mzidh et d'autres villages de la région des Ath Ouaghlis. Il a été emprisonné par le colonisateur d'octobre 1959 à mai 1962 et a échappé à la condamnation à mort. Ayant connu le colonel Amirouche et Abderrahmane Mira, feu Sekouchi avait gardé en mémoire une des recommandations du premier : «Si Amirouche nous avait demandé de garder, à l'indépendance, nos positions dans les postes avancés, pendant deux à trois ans, et ne surtout pas descendre dans les villes avant que l'Etat ne se concrétise, des élections soient tenues et les institutions installées».