La violence à l'égard de l'enfance persiste et ses causes sont multiples. C'est ce qui ressort d'une rencontre exclusivement féminine, organisée et animée hier par la radio locale. Les femmes ont estimé qu'elles sont mères et, donc, bien placées pour connaître le phénomène de la maltraitance de l'enfance. Si des efforts ont été déployés par les services de l'Etat par le biais d'une prise en charge des enfants attardés mentaux (6-18 ans), il reste que la maltraitance des mineurs persiste et a conduit ces derniers dans l'implication d'actes délictuels et dans des tentatives de suicide, a révélé le représentant des services de la Sûreté. Les causes réelles de l'absence de protection des mineurs n'ont pas été cernées avec précision et aucun chiffre sur le nombre d'enfants abandonnés dans la wilaya n'a été avancé. Si le divorce des parents et les problèmes sociaux de ces derniers semblent être, à travers les intervenantes, la principale cause de cette situation, la responsabilité de l'Etat concernant les enfants en bas âge abandonnés dans les rues et accompagnés de leurs mères mendiantes n'a pas été soulignée. L'Algérie est signataire, depuis 1996, de la convention internationale de la protection de l'enfance. Par conséquent, il y a transgression de cette convention car ces enfants doivent être placés dans les structures de l'Etat.