Photo : Archives. Un atelier de concertation et d'enrichissement du plan de communication et de sensibilisation contre la violence à l'égard des femmes s'est tenu hier à l'Institut national pédagogique de la formation paramédicale (INPFP) à Hussein Dey. Inscrite dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre du projet «Appui au plan opérationnel de la stratégie nationale de lutte contre la violence à l'égard des femmes », cette rencontre a porté sur la participation active de tous les acteurs impliqués dans l'élaboration d'une stratégie de lutte à travers un processus de formation en direction des responsables concernés. Intervenant à l'occasion de cette rencontre, M. Chebbine, enseignant et consultant formateur en communication, a dressé l'inventaire des formes de violence existantes aujourd'hui en Algérie. D'où l'importance de cet atelier, dira le même responsable, pour inscrire les formes de violences selon le profil des victimes, des auteurs de violences et le lieu où elles se déroulent. «Le plan de communication sera réalisé sur la base d'un recensement pour indiquer l'acuité du phénomène», a précisé M. Chebbine. Les participants devront se pencher sur les tendances lourdes, à savoir la politique publique en matière de lutte contre la violence et l'opinion publique en tenant compte du contexte du plan. Pour sa part, Wahida Boureghda, directrice du plan national de lutte contre la violence à l'égard des femmes et chargée d'étude et de synthèse auprès du ministère délégué chargé de la Famille et de la Condition féminine, a précisé qu'il est temps d'agir avant que le phénomène ne prenne une proportion alarmante. «La femme est sujette à toutes formes de violences qu'il faut bannir par le dialogue et la communication», estime-t-elle. Elle précise que le viol, les coups et blessures volontaires, le harcèlement sous toutes ses formes (psychiques ou sexuelles) caractérisent tous les pays de par le monde, pas seulement l'Algérie. «D'où la nécessité de profiter de cet atelier pour proposer des solutions en vue d'élaborer un plan de travail consistant permettant de protéger le femme contre tout acte de violence», a-t-elle ajouté. Elle a précisé qu'une étude élaborée par son département durant l'exercice 2006/2007 a fait ressortir que le phénomène de violence à l'égard des femmes est classé à une échelle «moyenne». De son côté, Djada Djaâfri, présidente de l'Observatoire algérien de la femme au niveau de l'Académie de la société civile algérienne, a souligné que la religion interdit tout acte de violence à l'égard des femmes. «Raison pour laquelle le plan de communication doit contenir des textes et des versets coraniques pour imposer le respect et faire connaître à chaque femme ses droits les plus fondamentaux».