Comme prévu, la modification du système de compétition et les modalités d'accession et de rétrogradation sont passées comme une lettre à la poste avec, en sus, de graves transgressions des statuts de la Fédération et de la règlementation. Le changement du système de compétition a été approuvé en toute illégalité. L'Assemblée générale extraordinaire (AGex), à laquelle le bureau fédéral avait appelé pour voter une des deux variantes proposées par la fédération, n'avait pas le pouvoir légal de le faire. L'article 29.6 des statuts de la FAF a été violé par ceux qui prétendent veiller au respect des lois et règlements. Le silence assourdissant des membres de l'assemblée générale, appuyé et conforté par des porte-voix aussi ignorants des règlements que les béni-oui-oui qui siègent au sein de l'organe souverain et délibérant de la FAF, a fait le lit des dernières dérives programmées par les mauvais génies qui polluent l'atmosphère du football algérien et mises en œuvre par ceux qui squattent les sièges de l'assemblée depuis des décades, des tourneurs de veste assumés. Lundi à Ouargla, le bureau fédéral a de nouveau violé les statuts et règlements de la fédération. Il s'est substitué à l'assemblée générale, a accaparé ses compétences, article 23, en arrêtant les modalités d'accession et de rétrogradation qui relèvent (leur adoption) des prérogatives exclusives de l'assemblée générale. Le bureau fédéral ne peut se substituer à l'assemblée générale en ce qui concerne l'adoption de quelque que point que ce soit. La loi et les règlements ont clairement défini ses rôles et prérogatives. Conformément à l'article 23 des statuts de la fédération qui précise : «L'assemblée générale est l'organe souverain et délibérant de la fédération… qui approuve et adopte les propositions du bureau fédéral.» Sans son accord, aucune décision sur un plan statutaire et règlementaire n'aura force de loi. Toute la démarche qui a accompagné le changement programmé du système de compétition est marquée du sceau de l'illégalité et de la transgression caractérisée de la loi et des règlements. La FAF avait-elle besoin d'inscrire son action dans un processus entaché d'irrégularités ? Il faut croire qu'elle n'y connaît rien en matière de règlements. Le drame, c'est que la forfaiture a été accomplie avec l'assentiment de ceux qui doivent veiller au respect de la loi et des règlements du football. Depuis lundi, l'assemblée générale a délibérément accepté d'être dépouillée de ses droits cardinaux tels qu'énoncés par l'article 23 des statuts de la FAF.