L'APW de Tizi Ouzou veut débloquer le projet d'aménagement de la zone industrielle de Souamaâ prévue sur une superficie de 327 ha. Le projet de réalisation d'une grande zone industrielle à Souamaâ, dans la daïra de Mekla, à une quarantaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de Tizi Ouzou, continue de soulever des interrogations. Sa concrétisation tarde à se faire et les nombreuses procédures entreprises par les élus dans le but d'accélérer la réalisation de ce projet notifié à la wilaya depuis 2012 n'ont à ce jour rien donné. Lundi dernier, une seconde délibération, portant réalisation de la zone industrielle de Souamaâ et indemnisation des occupants recensés sur le terrain, a été prise à l'occasion de la session ordinaire de l'Assemblée populaire de wilaya (APW). L'invalidation par le ministère de l'Intérieur de la première délibération votée à l'unanimité le 28 février dernier à l'occasion d'une session extraordinaire consacrée à ce dossier a en effet surpris les élus locaux. Ces derniers avaient étudié de très près le dossier de blocage lors de la session extraordinaire tenue en février. Il s'agit d'un conflit sur la nature juridique de ce terrain entre les exploitants des terres devant recevoir le projet de la zone industrielle d'un côté et l'administration de l'autre. Tous les documents administratifs ont été exploités, notamment un arrêté d'affectation au Fonds national de la révolution agraire de ladite assiette foncière sise au lieudit Tala Ali, dans le village Aït Zellal. Les exploitants terriens ont aussi été recensés lors de l'opération cadastrale générale de la commune de Souamaâ effectuée entre 2007 et 2009. Ferhat Sadoud, président de la commission économie et finances à l'APW de Tizi Ouzou souligne que «cette zone existe sur les documents, étant donné qu'une enveloppe de plus de 9 millions de dinars lui a été allouée. Mais sur le terrain, rien n'est fait. Et c'est le même problème posé pour les zones de Draâ El Mizan et Tizi Ghenif». De son côté, le président de l'APW, Youcef Aouchiche, affirme : «La délibération des élus de l'APW était une nécessité et avait pour but de dire que la création de la zone industrielle de Souamaâ va aider à relancer l'investissement et créer de l'emploi», soulignant que le non-aboutissement de ce projet bloque une centaine d'investisseurs, au moment où le nombre d'emplois devant être générés est estimé à 150 000 postes. D'autres élus ont par ailleurs appelé les autorités à envisager la concrétisation de cette zone par étapes dans le but de ne pas cumuler encore plus de retard. M. Achir a expliqué qu' «au moins 70 ha, voire plus, sur les 327 que compte l'assiette foncière réservée à la zone industrielle de Souamaâ ne font pas objet de réclamation de la part des citoyens. Nous proposons d'étudier la possibilité d'agir par étape et aménager d'abord les terrains non contestés».