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«Sans une équipe d'entretien spécialisée et une gazonnière, le terrain du stade du 5 Juillet posera toujours problème»
Farid Boussaâd. Gérant de la société Vegetale Design
Publié dans El Watan le 06 - 10 - 2019

Gérant de la société Vegetale Design qui avait refait à neuf la pelouse du stade du 5 Juillet en 2015 et redonné au terrain toute sa splendeur, Farid Boussaad évoque, dans cet entretien, l'état dégradé du gazon. Il en explique les causes et donne la solution.
– La pelouse du stade du 5 Juillet (Alger) connaît, depuis quelques mois, un état de dégradation très avancée. Etes-vous toujours en charge de l'entretien ?
Vous me donnez là l'occasion d'apporter quelques précisions à ce sujet. Notre société n'a jamais a été en charge de l'entretien de la pelouse. Les gens ont tendance à le croire, ce qui n'a jamais été le cas.
Nous avons signé, avec l'OCO en 215, un contrat de rénovation de la pelouse avec une assistance technique d'une année, consistant à une visite par mois. Malgré cela, on a passé au stade du 5 Juillet plus de temps que prévu dans le contrat, mais nous n'avons jamais eu l'entretien de sa pelouse.
– Mais on croit savoir que vous avez été sollicités à plusieurs reprises depuis. N'est-ce pas le cas ?
Juste pour la précision, notre société n'est plus au stade du 5 Juillet depuis le mois de mai 2017. Comme je viens de vous l'expliquer, nous avions une assistance technique d'une année, que nous avons renouvelée gratuitement pendant une année, c'est-à-dire jusqu'en 2017.
Entre-temps, on a encore repris une fois la pelouse. Où on nous a appelés à la rescousse en septembre 2017 pour refaire complètement la pelouse, car elle était dans un piteux état, et nous l'avons fait gracieusement encore une fois. C'était un geste commercial de notre part ni plus ni moins.
Suite à cette opération, on devait signer un contrat pour l'entretien justement de la pelouse, qui n'a malheureusement jamais été concrétisé pour des raisons que j'ignore.
– Connaissant bien cette pelouse pour l'avoir rénovée en 2015, comment expliquez-vous sa dégradation et que préconisez-vous pour qu'elle soit réhabilitée ?
Effectivement, je ne connais que trop bien cette pelouse, mais aussi ce qui la ronge, puisqu'on a été sollicité en août 2018 par le MJS de l'époque, Mohamed Hattab. Nous avons fait une visite avec nos partenaires étrangers, pour faire un peu le diagnostic.
Et là, on a découvert du feutre, qui est de la matière décomposée qui s'est accumulée sur le terrain sur de la pelouse. C'est d'ailleurs ce qui cause les glissades des joueurs. Avec le temps, ce feutre s'est accumulé. Ça donne donc une couche grasse sur le terrain, asphyxiant la racine du gazon, faisant qu'il est moins fort et s'arrache facilement.
Maintenant, la seule solution pour reprendre la pelouse, c'est de refaire ce qu'on avait fait en 2016, c'est-à-dire une opération de scalpage et de regarnissage de la pelouse qui dure 5 à 6 semaines. C'est une opération extrême et inévitable, parce que malheureusement en Algérie, on n'a pas de gazonnière. En Europe, quand les stades ont des problèmes, il y a les gazonnières et le problème est vite réglé.
– Mais l'absence de gazonnière est-ce le seul problème qui se pose dans le cas du 5 Juillet et des stades d'Algérie en général ?
C'est un des gros problèmes. Parce que sans gazonnière, on ne peut pas reprendre une pelouse en une semaine. C'est le cas en Europe, où c'est devenu une opération banale. On prend des plaques de la gazonnière, on déplaque et on replaque. Et vous avez une pelouse impeccable en une semaine.
– Cela veut dire que toute pelouse a une durée de vie limitée…
Tout à fait. En plus là, on parle d'une pelouse de haut niveau. En Europe, les pelouses sont scalpées chaque fin de saison. Mais pour cela, il faut avoir des gazonnières. Or ce n'est pas le cas en Algérie, ce qui est une véritable problématique.
Et donc vous êtes obligé d'anticiper et de programmer des opérations d'entretien régulières. On ne parle plus de changer de pelouse, mais d'effectuer de gros entretiens, qui sont nécessaire au cours de l'année et à l'intersaison. Cela nécessite beaucoup de moyens techniques, matériels et humains à la fois.
– Mais pour cela, il faut des équipes d'entretien qualifiées…
Pour faire l'ensemble de ces opérations, il faut avoir un niveau de qualification élevé, c'est certain. Une pelouse ne peut-être entretenue par des fonctionnaires.
Il faut une équipe spécialisée dont c'est le métier avec des ingénieurs agronomes spécialisés et des ouvriers qualifiés avec un entretien permanent tout au long de l'année. Je pense qu'en Algérie, les structures qui gèrent les pelouses des stades ne sont pas adaptées.
Je ne prêche pas pour ma paroisse, mais pour entretenir des pelouses en gazon de haute qualité, il faut des sociétés et des équipes qualifiées. Sans cela, on ne pourra jamais avoir des pelouses parfaitement entretenues.
En France, 95% des pelouses sont entretenues par des sociétés privées spécialisées. Elles ont des contrats avec des obligations de résultats.
Elles assurent et prennent en charge le moindre problème, et c'est à leur charge que la pelouse doit toujours être en bon état.
Mais quand vous donnez l'entretien d'une pelouse à des fonctionnaires, on ne peut exiger d'eux une obligation de résultat, car ce n'est pas leur métier. C'est tout un système qui existe en France et en Europe, qu'il faudra parvenir à calquer en Algérie.
– Et pensez-vous qu'on peut faire, en Algérie ce qui se fait en Europe en matière d'entretien et de pose de pelouse en gazon ?
On peut aisément le faire. Il n'y a vraiment rien de fameux. Les conditions existent et c'est juste une question de volonté politique pour y parvenir. Actuellement, je pense que le problème est pris en charge avec les autorités et notamment le MJS pour ce qui est des nouveaux stades de Baraki, Tizi Ouzou et Oran, en attendant que cela se généralise.
– La fréquence élevée des matchs au stade du 5 Juillet peut être aussi une cause directe de la dégradation de la pelouse…
En Europe, c'est une moyenne de 25 à 30 matchs par saison dans un stade, et là je parle des équipes qui jouent des compétitions européennes. Au stade du 5 Juillet, on est arrivé à une fréquence de 46 matchs en une saison. Mais même avec cette fréquence, on aurait pu gérer s'il y avait des opérations d'entretien dans les normes.
Vous savez la difficulté au stade du 5 Juillet d'entretenir la pelouse, c'est le problème de la programmation. Vous l'avez constaté, il arrive que pendant deux mois on n'a pas de match, et en l'espace d'une semaine vous avez cinq matchs de programmés. Cela, le gazon ne le supporte pas.
Il est préférable d'avoir une fréquence élevée de matchs mais bien répartis sur la saison, qu'une concentration de matchs à court terme. En plus, il faut savoir que si on a pu programmer 46 matchs au stade du 5 Juillet, c'est qu'on a la chance d'avoir posé une pelouse hybride, faite d'un gazon naturel renforcé.
– Et comment justement gérer ce problème de fréquence de matchs et éviter d'user la pelouse ?
C'est un point important en effet. D'ailleurs, il est impératif de se mettre autour d'une table avec la Ligue et la fédération pour leur expliquer le fonctionnement technique et l'entretien d'une pelouse en gazon. Des programmations du jour au lendemain, ce n'est pas possible.
Parce que entretenir une pelouse, c'est une programmation des opérations d'entretien, des engrais qui sont posés qui font qu'on ne peut pas jouer sur cette pelouse pendant 48 heures. On ne peut donc programmer un match du jour au lendemain.
Ce sont là des aspects techniques que la Ligue et la FAF doivent connaître et maîtriser, pour qu'on prépare cette pelouse aux matchs.
Il y a aussi des opérations mécaniques qui sont prévues avant des matchs, mais pour cela, il faut que l'on soit informé, en tant que société gérant le terrain, sur le programme des rencontres pour faire ces opérations. Si on ne le sait pas, on ne peut pas le faire.
Le principe d'une gestion d'une pelouse en gazon, c'est la prévention. Sans prévention, ça ne fonctionnera jamais. Prévention, anticipation et programmation, voilà les mots clés
– Il se dit que le Mouloudia d'Alger, domicilié actuellement au stade du 5 Juillet, vous aurait sollicité pour retaper la pelouse. Qu'en est-il au juste ?
Nous n'avons jamais discuté et encore moins été sollicités par le MCA, ni même par l'OCO pour reprendre la pelouse. On est prêt à le faire, si on se met autour d'une table, et avec l'accord de l'OCO et du MJS, qui sont les gestionnaires du stade. Tarek Aït Sellamet


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