L'examen de radiologie connaît depuis quelques années une évolution rapide, dans la mesure où, en plus du diagnostic, elle est devenue interventionnelle, ont relevé, vendredi à Alger, les participants aux 10es journées algéro-françaises de radiologie organisées par la société algérienne de radiologie (SARIM) conjointement avec la Société française de radiologie (SFR). « La performance implique obligatoirement le passage à la super-spécialisation », a indiqué le Dr Nouredine Bendib, président de la SARIM, précisant que l'imagerie cardio-vasculaire et l'imagerie thoracique constituaient les thèmes les plus en vue de cette rencontre, qui se déroule parallèlement au congrès national de radiologie. Le Dr Baâli Aziza, du CHU Nafissa Hamoud (Hussein Dey-Alger), s'est attardée sur le rôle du scanner multibarettes dans l'exploration des pathologies vasculaires. Elle a expliqué qu'au regard des risques que présentait l'artériographie (radiographie d'une artère après injection d'un produit opaque), les spécialistes ont opté pour le scanner multibarettes dans le diagnostic des pathologies vasculaires artérielles, en raison de la rapidité de l'examen et de son coût peu élevé en comparaison à celui de l'échographie, et de sa disponibilité en Algérie. De son côté, le Pr Abderahmane Fergani, de l'hôpital Zmirli (Alger), a mis l'accent sur la nécessité d'assurer une bonne formation post-universitaire en imagerie, insistant sur le fait que « l'imagerie revêt un caractère particulier dans des cas tels que l'hémorragie des artères du cerveau. Dans le passé, le recours à la chirurgie, après avoir au préalable procédé à l'ouverture du crâne, engendrait de nombreux décès. Aujourd'hui, à la faveur de l'embolisation (envoi de fragments d'emboles pour arrêter l'hémorragie), les choses se sont nettement améliorées », a-t-il dit. Intervenant sur ce thème, le Dr Fohlen du CHU de Caen (France) a indiqué que de nombreux décès enregistrés chez les femmes arrivant au terme de leur grossesse sont dus au retard dans la prise en charge et du diagnostic des hémorragies dont elle font l'objet.