Des équipements modernes pour de meilleurs diagnostics Les travaux du Congrès maghrébin de radiologie ont pris fin vendredi dernier. Durant ces trois journées, les spécialistes ont mis l'accent sur l'imagerie moderne qui dans le traitement des maladies cardio-vasculaires ou les infections ostéo-articulaires permet un diagnostic précoce et la surveillance de l'efficacité du traitement administré. Ils ont signalé que grâce à l'imagerie moderne, on peut établir un bilan permettant de réduire au maximum les séquelles fonctionnelles chez le patient. Elle permet ainsi de comprendre le mécanisme de l'infection, de proposer une classification physiopathologique et un critère d'évaluation du traitement médical et codifier le traitement chirurgicale. Pour eux, la radiologie a fait « des progrès énormes, et actuellement, nous sommes au stade de la radio-interventionnelle », a précisé de son côté le docteur Bendib, membre de la Société algérienne de radiologie et d'imagerie (SARIM). « Il est impératif de familiariser nos étudiants avec les dernières technologies en radiologie pour qu'ils puissent les utiliser dans l'exercice de leur métier. C'est aussi d'impliquer le maximum de radiologues algériens installés à l'étranger », a -t-il ajouté. La synoviortèse de la hanche par voie de guidage échographique est une technique dans le traitement des rhumatismes classiques, « unique au monde », pratiquée par un radiologue algérien. Le professeur Sellal Mokrane, du service de radiologie à l'hôpital Maillot à Alger, a indiqué que la nouveauté de la technique réside dans le choix du moyen de guidage qu'est l'échographie, « peu coûteuse et surtout non irradiante ». Cette technique peu médiatisée est « plus esthétique et moins traumatisante pour le malade », a affirmé le professeur. En revanche, il a relevé que la chirurgie conventionnelle classique du rhumatisme de la hanche est lourde avec l'anesthésie générale qui implique une gestion post-opératoire laborieuse et en plus coûteuse. « De plus, avec la méthode classique, le radiologue injecte un produit iodé qui peut provoquer des allergies graves au malade », a-t-il dit. Avec cette nouvelle technique, le patient est directement installé dans une salle d'échographie sans même une anesthésie locale. « Je fais ma piqûre sous échographie et opère le rhumatisme en toute sécurité pour le malade qui est remis sur pied quelques heures après », a-t-il ajouté. Le professeur Sellal estime que cette technique gagnerait à être vulgarisée parmi le corps médical pour épargner aux malades une longue hospitalisation.