L' escrime est en train de péricliter dans l'antique Hippone à cause de l'indifférence flagrante des uns et des autres. Son avenir suscite de l'inquiétude, à telle enseigne que des voix se font entendre, appelant à venir en aide à cette discipline qui était, il n'y a pas si longtemps, une fierté pour Annaba. Un premier cri d'alarme vient d'être lancé par un ancien athlète et capitaine des équipes nationales d'escrime, Moussaoui Mouldi, qui constate au même titre que d'autres de ses collègues, que la discipline est en nette décadence en l'absence d'une prise en charge sérieuse et de moyens matériels nécessaires à sa promotion. Les escrimeurs de la ville de Annaba, note-t-il, s'entraînent actuellement dans une salle de boxe de l'association SOCA, qui se trouve dans une situation déplorable. Peut-on effectuer des entraînements dans un tel lieu, sans toiture, avec des murs lézardés et humides et un sol inadéquat pour la pratique de l'escrime ? s'interroge-t-il, constatant en tant que technicien en la matière que le niveau de cette discipline a régressé malgré la bonne volonté de Me Guemiche Amar, qui a su être à la hauteur des espérances. Doter la discipline d'une salle spécifique s'avère aujourd'hui une nécessité si les pouvoirs publics et les responsables concernés veulent relancer l'escrime, estime notre interlocuteur.