Invité hier à l'ouverture du 5e séminaire scientifique et technique sur l'environnement, organisé à l'université de Tizi Ouzou, Mahfoud Belabbas, président de l'APW de Tizi Ouzou, déclare avoir été « empêché de prendre la parole » après l'allocution de la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique. Selon ses proches collaborateurs, le P/APW a émis le souhait aux organisateurs d'intervenir en tant que représentant de la population pour s'exprimer sur la question du « blocage scandaleux et politique de la subvention du Programme des Nations unies (PNUD) », qui tient en haleine depuis une quinzaine de jours l'opinion locale. Dans une déclaration rendue publique, le P/APW de Tizi Ouzou dénonce de ce fait ce qu'il qualifie de « pratiques télécommandées, destinées à m'empêcher d'exprimer une nouvelle fois notre détermination à faire face aux manœuvres d'isolement qui frappent notre wilaya ». Le rédacteur de la déclaration ne se doute point du mobile de sa « censure » car, écrit-il, « je m'étais naturellement préparé à prendre la parole, le sujet étant d'actualité et mobilise la population de la Kabylie, surtout après le scandaleux blocage par le ministère des Affaires étrangères du projet du PNUD destiné à notre région », avant d'ajouter que « les organisateurs, sans doute sur injonction d'Alger, ont choisi de m'empêcher d'intervenir ». Se sentant offensé, l'élu RCD conclut : « Ces pratiques d'une époque qu'on croyait dépassée ne nous dévieront jamais de nos responsabilités et engagements. »