Synthèse de Rabah Iguer La ministre déléguée à la Recherche scientifique, Mme Souad Bendjaballah, a invité hier les chercheurs universitaires dans le domaine de l'environnement à «privilégier la recherche appliquée pour apporter des solutions à des préoccupations concrètes». «La question de la préservation de l'environnement est transversale et intersectorielle, et appelle comme telle l'implication, non seulement des spécialistes et techniciens, mais également de multiples acteurs, comme les collectivités locales, le mouvement associatif et, surtout, l'université devant être un lieu de production de propositions et de réponses aux préoccupations environnementales», a-t-elle préconisé à l'ouverture d'un séminaire sur l'environnement organisé par l'université de Tizi Ouzou. Soulignant la «complexité» de la prise en charge des problèmes de l'environnement, la ministre déléguée a mis en évidence le caractère «interdisciplinaire» devant présider à toute approche de la question environnementale, «englobant tous les domaines de la connaissance, notamment la sociologie en tant que science indispensable pour la compréhension de l'attitude et du comportement de l'homme, ce prédateur de l'environnement». Abordant le rôle de l'université dans la protection de l'environnement, condition de l'avènement d'un développement durable, elle a précisé qu'«il s'agit de rechercher le type de liens de complémentarité à instaurer entre le politique et le scientifique, ceux qui réfléchissent et conceptualisent et les utilisateurs». Dans ce contexte, elle a assuré que l'université «s'est imposée, durant ces dernières années, comme une interface incontournable dans la recherche de solutions aux problèmes de l'environnement». Pour preuve, elle a avancé le lancement par l'université, en 2010, de quelque 150 projets de recherche traitant de la problématique environnementale, soit autant de projets initiés par le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire. Cette dynamique est, selon elle, «la résultante directe de l'intérêt accordé par l'Etat au volet de la recherche scientifique, pour laquelle il a été alloué un budget de pas moins de 100 milliards de dinars, au titre du présent programme quinquennal». «Maintenant que l'université algérienne est dotée de moyens de recherche scientifique, il reste à s'assurer de l'opportunité de toute recherche, avant de l'engager, quant aux solutions qu'elle apportera à des préoccupations concrètes et ce, sans négliger le savoir ancestral dans la protection de l'environnement, qui n'est pas l'apanage exclusif des seuls spécialistes», a-t-elle conclu.