La plupart des expulsés sont des habitants de l'ex-Saint-Eugène et locataires de logements qu'ils ont dû quitter après le décès de leurs parents. Ces dernières années, près de 200 familles ont été expulsées de leurs logements dans la commune de Bologhine. La plupart sont des habitants du quartier de Saint-Eugène et locataires de logements qu'ils ont dû quitter après le décès de leurs parents. Le président de l'APC, Hammache Yazid, regrette cette situation contre laquelle les autorités locales « ne peuvent rien faire ». Il promet néanmoins, de « plaider leur cause » et de faire de leur relogement une priorité. « Nous avons enregistré une moyenne d'une expulsion par semaine », se désole-t-il, ajoutant que la quasi-totalité de ces familles habitent actuellement, d'une manière provisoire, chez leurs proches. « Les vrais Saint-Eugènois n'accepteront jamais de se réfugier dans des bidonvilles », constate-t-il. Le maire de Bologhine affirme ainsi que les prochains quotas de logements sociaux et de logements sociaux participatifs (LSP) seront accordés à cette frange qui est de surcroît composée de personnes originaires de la commune. « Nous attendons notre part des programmes de wilaya », souligne M. Hammache, en ajoutant que le dernier quota de 200 logements accordé à sa commune remonte à 2005. Toutefois, la demande en logements ne se limite pas à ces seules familles. 4000 dossiers LSP et quelque 2200 autres demandes de logements sociaux ont été exprimées par les citoyens. A tout cela, il faut ajouter les 854 baraques recensées depuis 2007, dont la grande partie est implantée sur les hauteurs de Zeghara dont les occupants viennent d'autres wilayas. Notre interlocuteur indique que son premier souci est de voir le site, connu sous le nom de « Caserne », éradiqué et leurs propriétaires relogés. « Ce bidonville est très ancien, certaines constructions datent des années 1950 », indique l'édile, qui croit qu'une fois ce site déraciné, c'est la moitié du problème des bidonvilles qui sera réglé à Bologhine. Concernant les vieilles bâtisses, le maire assure que, pratiquement, toutes les constructions, collectives ou individuelles, se trouvant dans un mauvais état ont bénéficié de travaux de réhabilitation et de rénovation. Six immeubles, qui menaçaient ruine et jugés irrécupérables par les services techniques, ont été démolis. « Sur ce point, on n'a pas à se plaindre », se félicite-t-il. Seul un immeuble du front de mer continue d'être un risque pour ses résidants et « ce sont eux qui ne veulent pas être recasés dans des chalets, en attendant leur relogement après l'étude de leurs cas », explique notre interlocuteur. Le maire précise, par ailleurs, que sa commune n'a bénéficié d'aucun logement dans le cadre des opérations de relogement initiées dernièrement par la wilaya d'Alger. Cependant, il souligne que les services compétents ont été saisis, et la municipalité de Bologhine aura son quota de tous les programmes de l'Etat. Concernant la saison estivale, le P/APC dira que deux plages, sur les neuf situées sur le périmètre de la commune, ont été ouvertes à la baignade cette année. La plupart des plages sont interdites pour cause de pollution. M. Hammache souligne que la ville côtière de Bologhine ne tire aucun profit de la saison estivale, malgré son emplacement par rapport à la grande bleue. En attendant sa mise en valeur et sa promotion, la vocation touristique est la principale caractéristique de cette commune côtière.