Des anesthésistes réanimateurs se familiarisent désormais avec de nouvelles techniques et procédés d'anesthésies locales dans la prise en charge de certaines affections. Le service d'anesthésie réanimation du CHU de Bab El Oued a organisé, hier, une formation pratique en anesthésie locorégionale échoguidée à l'hôtel El Aurassi à Alger au profit d'une centaine d'anesthésistes. Cette première journée de formation, à la pratique de la technique, a pour objectif d'initier les médecins algériens à une technique qui est aujourd'hui en plein essor dans le monde, a souligné le docteur Mesbah, médecin réanimateur au Chu de Bab El Oued. « C'est aussi donner aux anesthésistes des méthodes d'autoformation en anesthésie locorégionale échoguidée pour les blocus nerveux périphériques », nous a-t-il expliqué. Lors de son intervention, Dr Mesbah a donné un aperçu sur toutes les techniques d'anesthésie utilisées à ce jour. Il a précisé que l'anesthésie générale a été durant longtemps l'unique pratique qui a nécessité des moyens lourds pour un acte chirurgical périphérique. La nouvelle technique (locorégionale échoguidée) offre un meilleur confort et sécurité au patient, a-t-il indiqué avant de préciser que l'anesthésie locorégionale se fait d'une manière précise et sans tâtonnement et évite tous les risques de l'anesthésie générale aux patients. Le docteur Dufeu est revenu sur l'anesthésie locorégionale sur les blocs nerveux périphériques les plus utilisés (membres inférieurs et membres supérieurs). Pour les spécialistes, les techniques d'anesthésie évoluent rapidement, ce qui permet d'abandonner graduellement l'anesthésie générale qui comporte, selon eux, beaucoup d'inconvénients pour le patient et l'équipe chirurgicale. A noter que la technique consiste à utiliser l'échographie pour visualiser les nerfs que l'on cherche à endormir. Elle est utilisée pour les opérations spécifiques qui touchent les membres supérieurs ou inférieurs, comme la main, l'épaule ou le coude. Grâce à un appareil échographe spécifique, l'anesthésie se fait d'une manière précise. « L'échographie permet de visualiser l'aiguille, de la diriger vers le nerf ou la zone de diffusion et d'observer la répartition de l'anesthésique local au contact de la structure nerveuse », a-t-on indiqué. Cette formation théorique sera complétée aujourd'hui dans sa phase pratique au service de réanimation du CHU de Bab El Oued.