Le président de l'Assemblée communale d'El Harrouche, l'une des plus grandes communes de la wilaya de Skikda, a présenté, jeudi dernier, sa démission de ses fonctions. Sans trop verser dans les détails, il s'est contenté d'expliquer son geste par des considérations en relation avec son état de santé qui ne lui permettrait plus, selon ses dires, d'assumer ses responsabilités dans de bonnes conditions et de répondre aux attentes des populations de sa commune. Néanmoins, des sources locales bien au fait des coulisses de l'APC laissent comprendre que la démission du maire aurait été beaucoup plus motivée par le manque des ressources financières qui minerait tout espoir d'entrevoir d'éventuels projets de développement. D'autres jugent que le reliquat catastrophique laissé par l'assemblée précédente a fini par contraindre le maire d'opter pour la démission. Cette dernière devrait pousser les 19 membres de l'assemblée communale à se réunir rapidement pour désigner un nouveau président et d'éviter de sombrer dans les dédales populistes du blocage. El Harrouche qui souffre déjà de moult problèmes ne pourrait pas supporter une éventuelle vacance au niveau de l'APC, comme c'est le cas des communes de Sidi Mezghich et Aïn Zouit qui ont fait les frais des guerres intestines entre élus qui pensent beaucoup plus à leurs «petits avantages» qu'au bien-être de leurs électeurs. Sans connotation aucune, il est utile de noter que la démission du maire d'El Harrouche, élu sur la liste du parti El Adala d'Abdellah Djaballah est la quatrième du genre au niveau de la wilaya de Skikda depuis l'enclenchement du mouvement populaire du 22 février. Avant lui, les maires d'Azzaba, Ramdane Djamel et Djendel avaient eux aussi opté pour le départ en invoquant les mêmes motifs, à savoir leur état de santé, comme par hasard.