Petite défaite de l'équipe nationale face à la Slovénie, mais grande déception dans la rue algérienne, unanime à dire qu'on aurait pu faire mieux si le coaching était meilleur. C'est peut-être là un raccourci simpliste à imputer sur le compte des sentiments de supporters trompés dans leurs espérances, mais toujours est-il que cette défaite risque de précipiter le football dans une impasse, d'où il lui sera difficile de relever la tête. Notre équipe nationale, qui a su réconcilier la discipline avec ses supporters, avait, entre autres, cette délicate mission, à travers ses prestations et ses résultats, de remettre sur les rails un football en perte de vitesse et redonner confiance à des joueurs du cru en proie au défaitisme. La tâche semblait lourde, mais ô combien honorable. Le message étant ainsi établi, les supporters ont accordé une confiance totale à leur formation nationale au point où même certaines défaites et errements ont été applaudis par les uns et justifiés par les autres. Mais cette logique s'inscrivait dans un temps réglementaire qui n'avait nullement le droit de s'accorder des prolongations. Notre équipe nationale égarait certains de ses repères et s'éloignait de ses objectifs, quand bien même des discours se voulant rassurants étaient distillés à l'endroit des supporters pris de doute. La défaite d'hier risque d'hypothéquer grandement les chances de notre onze national dans une compétition qu'on aurait souhaité qu'elle nous ouvre les portes du second tour. Un souhait que les Algériens ont tant chéri, mais qui peut nous faire défaut. On n'en est pas encore là, heureusement, mais cela n'empêche pas de rappeler que la déconvenue enregistrée hier n'est qu'une suite logique d'une préparation qui ne répond pas aux normes exigées par la haute compétition. Nous ne dirons jamais assez que l'on ne se rend pas à une Coupe du monde comme si on allait à un bal. Notre équipe nationale a mal engagé le dernier virage menant vers la phase finale du Mondial, mais nous laisserons aux techniciens faire leur bilan avant d'aviser. Il est vrai aussi que les Algériens ont vite dégainé puisqu'au coup de sifflet final de l'arbitre de la rencontre, les accusés étaient déjà montrés du doigt, jugés et sanctionnés. La rue se trompe rarement et comme le football est d'abord un sport de rue, le doute s'installe déjà.