Hier matin, la chaîne des tracteurs chargés de sacs de céréales était longue, détonnant avec la fluidité qu'avaient connue les livraisons durant les jours précédents où une moyenne de 3000 quintaux étaient réceptionnés. En effet, la CCLS a réalisé le matin même son erreur d'appréciation pour avoir stocké à l'air libre la récolte du fait que ses docks sont pleins depuis l'année passée. Les nouveaux stocks, qui étaient au fur et à mesure acheminés vers d'autres silos, même hors wilaya, avaient été dans la nuit arrosés abondamment par de fortes averses. Aussi, a-t-il été décidé, plus rien ne serait stocké de cette façon. De ce fait, ce qui est livré est sur le champ acheminé ailleurs, ce qui provoque une interminable file d'attente. déception digérée Si le directeur de la CCLS assure que les stocks n'ont subi aucun dégât, les agriculteurs assurent que si car ni les sacs, ni les bâches ne sont suffisamment hermétiques pour protéger les grains des effets néfastes de leur humidification. En insistant auprès de lui, notre interlocuteur concéda qu'il va être procédé à des analyses. Par ailleurs, ce qui reste également curieux, c'est la présence en force des céréaliers hier alors que les champs étaient boueux et qu'aucune moissonneuse n'y a en conséquence pénétré. Renseignements pris, il s'agit de récoltes réalisées la veille après le match Algérie-Slovénie car, durant le match, toute activité agricole avait cessé, les moissons battages n'ayant que lentement repris, le temps pour chacun de digérer sa déception et d'en causer avec les autres. Cependant, au bout du compte, pour un match perdu, les céréaliers ont perdu plus d'une demi-journée de travail et vont devoir demeurer les bras croisés deux ou trois jours, le temps que le sol s'assèche, à moins qu'il ne pleuve de nouveau.