La Côte-d'Ivoire a été la dernière équipe du continent africain à fouler la pelouse, hier, à l'occasion de son match d'ouverture du groupe G, face au Portugal. Au terme d'un match tendu, à cause de l'enjeu, qui s'est soldé par un nul vierge, les Ivoiriens ont toutefois présenté un meilleur visage que les autres représentants, bien décevants, à l'exception du Ghana qui s'est imposé face à la Serbie (1-0) et, à un degré moindre, l'Afrique du Sud. Au-delà du résultat probant des Black Stars, les Eléphants semblent les plus costauds, sur lesquels pouvait compter tout un continent pour un exploit. La rentrée de Drogba, la star ivoirienne qui revient d'une blessure, a donné plus de mordant aux attaquants qui ont brillé, du reste, par une certaine imprécision dans la dernière touche. Le sélectionneur suédois de la Côte-d'Ivoire, Sven Goran Eriksson, pourra compter davantage sur Drogba face au Brésil, dimanche, dans l'espoir de voir la « mécanique orange » africaine réussir un bien meilleur résultat. L'Afrique du Sud, pays organisateur, n'a pas été non plus décevant face au Mexique en match d'ouverture du Mondial. Auteurs d'un nul flatteur (1-1) face aux Mexicains, concédé dans les ultimes minutes, les Bafana Bafana ont donné le ton et montré la voie aux autres représentants du continent, malheureusement pas bien suivis par le Nigeria, l'Algérie et enfin le Cameroun (hormis le Ghana), qui se sont tous inclinés sur le même score de 1 à 0. Un point commun entre l'Algérie et le Cameroun : un manque terrible d'imagination en attaque. Mais bien plus, ils ont permis à leur adversaire d'entrer dans l'histoire. Le Japon venait d'enregistrer sa première victoire au Mondial en dehors de son pays, alors que la Slovénie venait tout simplement de remporter sa première victoire en deux participations (2002 et 2010). L'autre star du football africain, Samuel Eto'o, n'a pas pesé dans la balance. Il a été trop discret, à l'exception d'un exploit individuel sur le flanc droit où il a mis trois défenseurs dans un mouchoir, avant de servir un partenaire qui a complètement raté le cadre. Pour éviter l'hécatombe au premier tour, les six représentants africains doivent oser un peu plus lors de leur deuxième sortie, à partir d'aujourd'hui. Bon vent.