Un Algérien figure parmi les centaines de volontaires internationaux sélectionnés par le Comité d'organisation local (LOC). Il s'agit de Smaïl Babaousmaïl, originaire de Ghardaïa. Rencontré au centre de presse à Durban, ce (jeune) père de 3 enfants raconte comment l'aventure a commencé. « Un soir, j'étais en train de suivre un programme télé sur une chaîne étrangère lorsque j'ai pris connaissance de l'annonce pour le recrutement de volontaires pour la Coupe du monde en Afrique du Sud. Le lendemain, j'ai fait acte de candidature. Des semaines sont passées. Un jour, alors que j'avais totalement oublié cet épisode, j'ai reçu un mail de l'ambassade d'Afrique du Sud me demandant de me présenter auprès de ses services à Alger pour un entretien. Ce dernier s'est bien passé. On m'a posé des questions sur la Coupe du monde, le pays, d'autres de culture générale et surtout ils ont vérifié mon niveau en anglais. Avant de quitter le bureau, j'ai reçu une réponse favorable ». Il est rentré chez lui, à Skikda, ravi de son déplacement à Alger. Pendant des mois, il s'est préparé (dans tous les domaines). Il explique : « Avec le comité d'organisation, nous avons beaucoup échangé via internet. Chaque semaine, je recevais des informations sur l'organisation et le travail qui m'attendait sur place. » Le grand jour est arrivé le 3 juin. Smaïl raconte : « Dès mon arrivée à Durban, j'ai rejoint mon groupe constitué de 2 Brésiliens, une Américaine et un Français. Nous sommes tous logés dans un appartement. Les journées sont longues et harassantes. Le travail ne s'arrête jamais. Les premiers jours ont été pénibles. On s'est occupé de l'accueil, de l'orientation des journalistes venus récupérer les badges d'accréditation ». A-t-il eu le temps de faire du tourisme ? « Très peu », réplique notre compatriote. « Les jours de repos, je ne m'éloigne pas trop du stade, et je tente de me reposer pour reprendre des forces. » Il faut préciser que le comité d'organisation verse une indemnité journalière aux volontaires, « uniquement le jour où nous travaillons », précise Smaïl. Les autres jours (de repos), il se prend en charge sur le plan de la restauration. Dimanche, à l'occasion d'Allemagne-Australie (4-0) au Mokaba Stadium de Durban, il a travaillé jusqu'à 3 h du matin. « Je suis rentré crevé. Accueillir les spectateurs, les officiels, leur montrer leurs places, répondre à leurs questions, ne jamais s'asseoir, avoir toujours le sourire, parler peu avec les invités, ce n'est pas toujours la joie », affirme-t-il. Mais, quand même, cela restera un beau souvenir ? « Sans aucun doute, rétorque-t-il. Vivre la Coupe du monde de l'intérieur est fabuleux. A vrai dire, je ne suis pas un fana du football. » « Le dernier match international que j'ai suivi au stade, c'était en 1988 à Béjaïa à l'occasion de l'inauguration du stade de l'unité maghrébine et c'était Algérie-Maroc. Je mesure la chance que j'ai aujourd'hui de faire partie de l'organisation d'un si grand événement sportif. Je souhaite que mon pays organise ce genre de manifestation sportive pour permettre à la jeunesse de vivre de bons moments. » Aujourd'hui, il sera au stade pour encadrer les milliers de supporters qui viendront assister au match Espagne-Suisse. La veille, jour de repos, il en a profité pour assister à une partie des entraînements des deux équipes et aux conférences d'avant-match animées par les coaches espagnol et suisse.