Au-delà de la défaite de dimanche dernier, ce qui a le plus choqué, c'est la piètre prestation de notre onze national incapable de se mettre au niveau d'une compétition qui exige une meilleure présence. Il est peut- être un peu tôt de tirer des conclusions sur ce ratage, mais cela n'empêche pas de dire qu'il y a des défaites qui font plus mal que d'autres. Partis avec l'esprit d'affronter la plus faible équipe du groupe pour son premier match, les joueurs de notre équipe nationale, qui ont bénéficié, faut-il le rappeler, des meilleurs privilèges et conditions pour préparer cette sortie internationale, ont totalement échoué dans leur entreprise. Difficile alors de prédire l'avenir de cette équipe dans cette Coupe du monde, où les scénarios les plus catastrophiques sont déjà mis en exergue par des supporters et observateurs dépités. Difficile de gober une défaite, alors que chacun de nous croyait dur comme fer que cette formation de la Slovénie était un don du ciel qui allait nous permettre de débuter le Mondial par une victoire. Quatre jours après cette déconvenue qui jeta l'émoi dans tout le pays, les Algériens s'attardent, dans leurs discussions, sur ce qui n'a pas bien fonctionné dimanche dernier. Dans ce genre de discussion, la passion et la pression s'entrechoquent pour donner lieu à une tension difficilement maîtrisable. Le football est ainsi fait. Il n'y a pas de demi-mesure, surtout lorsqu'il s'agit de l'équipe nationale. Soit on gagne et tout le monde il est beau, soit on perd et bonjour les éclats de voix. Depuis dimanche, aucune circonstance atténuante dans les propos des supporters qui en veulent grandement au staff technique, aux joueurs et aux dirigeants. Personne n'échappe à la vindicte populaire. Déception et frustration chez la majeure partie des Algériens qui ne veulent plus accorder de sursis à une formation qui était en devoir de justifier son statut de mondialiste. Déception, car les différentes déclarations d'avant-match prêtaient à l'optimisme. Frustrés, car le onze national ne nous a édifiés sur aucun signe de progrès dans son jeu et, par ricochet, dans ses résultats. Dès lors, toutes les critiques sont permises, même s'il est de notre devoir de dire : ne dégainez pas encore, car en football tout est possible !