Le sélectionneur de l'Argentine, Diego Maradona, a annoncé lundi qu'il alignerait son attaquant Léo Messi contre la Grèce, mardi à Polokwane, car « ce serait un péché » de le laisser sur le banc pour qu'il se repose, même si son équipe a la qualification quasiment en poche. Il y a 16 ans, pratiquement jour pour jour, vous avez marqué, aux Etats-Unis, votre dernier but en Coupe du monde, précisément contre la Grèce, avant d'être exclu pour dopage. Souhaitez-vous que Léo Messi marque un même but mardi ? Ça me ferait vraiment plaisir qu'il fasse comme moi contre la Grèce. Je me souviens très bien de ce but, de la phase de jeu et de mon tir dans la lucarne. C'était un grand soulagement. Ce but nous avait pratiquement assuré la victoire. Oui, j'espère que Messi puisse marquer demain. Peu importe que le but soit plus beau que le mien ou pas. Je suis convaincu que Messi va finir par marquer. Et je suis sûr, que lorsque nous aurons besoin de lui pour gagner un match, il sera là au rendez-vous pour faire trembler les filets. Pourquoi n'accordez-vous pas une journée de repos à Léo Messi lors du match contre la Grèce ? Tout simplement parce qu'il veut jouer et que j'aime ce genre d'attitude. Nous avions pensé lui donner un jour de repos, mais ce serait un péché de ne pas avoir sur le terrain le meilleur footballeur du monde. En revanche, d'autres joueurs, qui n'étaient pas titulaires lors des premières rencontres, auront leur chance. Pour moi, les 23 joueurs de l'équipe doivent être capables de tout donner sur le terrain. Ceux que j'alignerai demain devront me démontrer qu'ils sont prêts pour les huitièmes de finale. Si leur rendement est bon, ils peuvent se faire une place dans le « onze » titulaire. Pensez-vous que la « main de Dieu » ait aidé le Brésilien Luis Fabiano à marquer son deuxième but, hier soir, contre la Côte d'Ivoire ? Ce n'était pas la « main de Dieu », mais son bras ! C'était assez évident, parce qu'il me semble qu'il a touché deux fois le ballon du bras. Après le but, j'ai trouvé tragi-comique le sourire de l'arbitre français, Stéphane Lannoy. Quand moi j'ai marqué de la main en 1986 (contre l'Angleterre), je me souviens très bien du visage de l'arbitre. Il exprimait plein de doutes. Celui de dimanche soir, il rigolait. Ce qui veut dire qu'il a vu la faute de Luis Fabiano, mais qu'il n'a pas jugé bon de la siffler. Nous étions à un tournant du match. A 2-0, le Brésil avait partie gagnée. Une fois encore, nous avons pu constater que le Brésil ne joue pas bien, mais qu'il parvient à gagner les matches. Comment expliquez-vous les bons résultats des équipes sud-américaines ? Notre phase de qualification est beaucoup plus compétitive qu'en Europe. Nous, nous ne jouons pas contre des équipes comme les Iles Féroé. L'Amérique du sud à envoyé, ici, des équipes à la hauteur de l'événement et qui sont disposées à tout donner sur le terrain. Du côté européen, j'ai été déçu par la France, qui dispose de très grands joueurs. Nous pensions que les Bleus allaient obtenir de meilleurs résultats.