L'Espagne, logiquement supérieure au Honduras (2-0) lundi soir au stade Ellis Park de Johannesburg, a en partie effacé les traces de son échec initial face à la Suisse et s'est relancée dans la course aux huitièmes de finale du Mondial 2010. Compte tenu de sa défaite-surprise face aux Helvètes (0-1 mercredi dernier) et du six sur six signé par le Chili après son succès face aux mêmes Suisses lundi après-midi (1-0), la Roja ne pouvait pas se louper pour garder un espoir d'obtenir un des deux billets qualificatifs. Sans avoir eu à développer leur meilleur football, les hommes de Vicente Del Bosque n'ont pas failli à leur tâche, condamnant quasiment le Honduras, petit poucet du groupe, à rentrer en Amérique centrale dès la fin du premier tour. Dans un groupe où le scénario de trois équipes à six points (Suisse, Chili, Espagne) devient plus qu'une possibilité, il était en outre important pour les Espagnols de marquer le plus possible. Privés de leur meneur Andrés Iniesta (cuisse) mais avec Fernando Torres titulaire en pointe, les champions d'Europe 2008 n'ont que partiellement rempli ce contrat en trompant Noel Valladares à deux reprises. Seulement, serait-on tenté d'écrire... Penalty raté par Villa Après un premier quart d'heure qui aurait pu lui valoir deux penalties, la Seleccion ouvrait la marque par David Villa qui, dans un style rageur, enroulait son tir qui finissait dans la lucarne droite du but hondurien (1-0, 17e). 1-0 à la pause, le Honduras s'en sortait bien. L'emprise espagnole était bien mal récompensée après une série d'occasions non concrétisées par malchance (frappe de Villa sur la barre, 7e) ou plus souvent par la maladresse de Ramos (9e, 11e) ou d'un Torres peu inspiré (32e, 33e, 44e). Villa lui n'était pas rassasié. Le buteur de Valence, en partance pour le FC Barcelone, doublait la mise à la 51e minute d'une frappe dans l'axe déviée par le défenseur adverse Osman Chavez. Il loupait ensuite le coup du chapeau à la 62e, en ratant un penalty consécutif à une faute sur Navas. Les occasions espagnoles se succédaient mais sans réussite pour une équipe qui aurait finalement mérité un peu mieux que ce 2-0. Lors de la troisième et dernière journée du groupe H, Iker Casillas et les siens auront à battre le Chili. Avec un œil sur le duel Suisse-Honduras, dont le résultat conditionnera lui aussi grandement le classement final d'un groupe à suspens.