Les archéologues, dirigés par le docteur Réda Attoui, sont au travail depuis trois jours, ils sont persuadés de faire des découvertes très intéressantes à Ksar Fatma, dans la commune frontalière d'El Aïoun (El Kala), vestige antique de l'époque romaine. C'était un édifice à deux étages, dont il reste un pan de mur de 8m de haut. Une grande villa entourée de fermes et d'huileries. Il y a là tout un ensemble de ruines disséminées sous les chênes qui les couvrent avec enchantement. Le site est connu depuis toujours et des légendes enjolivent chacune de ses veilles pierres. Depuis 2006, une équipe d'archéologues de l'université de Trente (nord- est de l'Italie) associée à des équipes du ministère de la Culture, qui font l'inventaire des sites archéologiques du nord-est du pays, ont confirmé que la région d'El Tarf est particulièrement en vestiges. On le savait un peu depuis Stéphane Gsell, mais de récentes découvertes l'on incontestablement établi. Ksar Fatma est devenu l'un de ces haut lieux de l'archéologie. C'est l'un des rares sites qui rassemble à la fois des sites de production et des sites d'habitation. Pour rappel, le site amazigh de Hakoura, situé plus à l'ouest, revêt la même importance patrimoniale pour la période antérieure du punico-libyque. Hakoura, qui est aussi un refuge pour les derniers animaux du parc, est pourtant menacé par l'ouverture d'une carrière pour les besoin de l'autoroute, dont nul n'ignore les dégâts qu'elle a déjà causés dans la région.