L'entreprise internationale Hypred, spécialisée en produits d'hygiène, ainsi que la Sarl Fly Chemicals production, sise à Sidi Aïch, ont organisé la semaine écoulée une journée de formation sur l'hygiène de la traite, l'impact des mammites (maladies infectant la production laitière les plus répandues à travers le monde) et la qualité du lait. La rencontre a eu lieu à l'hôtel Chréa, dans la ville de Béjaïa. Durant sa communication, Mme Martine Sesques, docteur en microbiologie, a expliqué l'intérêt de l'hygiène avant et après une traite. « Aujourd'hui, préserver l'état sanitaire des troupeaux et obtenir une meilleure qualité hygiénique du lait passe par la mise en œuvre de bonnes pratiques à la fois avant et après la traite » conclut-elle, en substance, devant l'assistance, composée essentiellement de producteurs de lait, de représentants d'industriels, de vétérinaires et une délégation de l'ONIL. Pour sa part, Dr Benkhoudja, vétérinaire, a raconté son expérience dans un élevage à Aïn Temouchent. D'après l'oratrice, le taux de vaches atteintes de mammites était de 50 % avant la pratique de l'hygiène de traite. Une fois que la vétérinaire a appliqué l'hygiène et utilisé les produits nécessaires, le pourcentage a baissé à 12 %. M. Radjradj, un éleveur qui a pris part à la rencontre, n'a pas manqué de saluer cette initiative. « Il faut penser à l'apprentissage car il est aussi important » estime-t-il par ailleurs. Dans ce contexte, un conseiller à l'ONIL a annoncé une création prochaine d'une ferme-école. Selon le chef de projet, responsable de la formation et de la vulgarisation, la première session est prévue pour le mois d'octobre. L'on sait d'ores et déjà que le premier institut sera implanté à Bab Ali, pour le Centre, avant de se déployer vers l'Est et l'Ouest. Les stagiaires seront orientés selon plusieurs branches : traite mécanique, élevage de vaux et génisses, gestion zootechnique des élevages et un tas d'autres spécialités. Le projet est réalisé dans le cadre du programme de renforcement des capacités humaines d'assistance technologique du ministère de l'agriculture en collaboration avec la fédération des éleveurs laitiers (13 000 membres), le CFPA de Bougara (Sidi Moussa), instituts d'élevages et l'ONIL. D'un autre côté, M. Chergui, responsable développement international à Hypred, estime que l'hygiène est nouvelle pour le producteur algérien. « Nous sommes là pour les sensibiliser afin d'éviter toute perte du lait à cause des mammites et garantir une meilleure qualité chez les éleveurs et les laiteries » déclare-t-il.