Les équipements de la raffinerie étant plus adaptés au traitement de brut lourd et non pas léger comme celui de l'Algérie, cela pousse Sonatrach à aller chercher du brut au Moyen-Orient, notamment en Arabie Saoudite pour le raffiner. La compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, vient de contracter deux prêts auprès de l'Arab Petroleum Investment Corporation APICORP. Cette dernière précise dans son communiqué que les deux prêts d'une valeur combinée de 250 millions de dollars seront versés sur le compte de Sonatrach Petroleum Investment Corporation, filiale de la compagnie nationale. Le premier prêt, d'une valeur de 100 millions de dollars, servira à soutenir la maintenance du complexe Sonatrach Raffineria Italiana en Sicile, achetée par Sonatrach à l'américain Exxon Mobil en 2018. Le deuxième prêt est une lettre de crédit de 150 millions de dollars pour l'achat de brut de la Saudi Aramco à destination de la même raffinerie de Sonatrach en Italie. Les équipements de la raffinerie étant plus adaptés au traitement de brut lourd et non pas léger comme celui de l'Algérie, pousse Sonatrach à aller chercher du brut au Moyen-Orient, notamment en Arabie Saoudite, pour le raffiner. C'est là un point qui avait été soulevé par certaines voix ayant contesté l'acquisition, en 2018, de la raffinerie d'Exxon Mobil. L'acquisition par Sonatrach de la raffinerie Augusta en mai 2018, finalisée en décembre de la même année pour près d'un milliard de dollars, avait, pour rappel, suscité bien des critiques, notamment au sujet de sa vétusté, plus de 70 ans, nécessitant des travaux de maintenance, ne pas justifiant le coût d'un tel investissement surtout que des projets de raffineries sont déjà en cours en Algérie. La direction de Sonatrach de l'époque justifiait cette acquisition par le renforcement des capacités de raffinage de la compagnie de 10 millions de tonnes de traitement par an, ainsi que les capacités de stockage d'un volume équivalent à une autonomie supplémentaire de trois jours de consommation en gasoil et de trois jours de consommation en essence. Sonatrach aspirait aussi, à travers cette raffinerie, à permettre une ouverture à l'international pour ses produits. Le périmètre de l'accord d'acquisition de la raffinerie incluait, en outre, trois terminaux pétroliers de Palerme, Naples et Augusta, ainsi que des participations dans des pipelines reliant la raffinerie aux différents terminaux. Ces terminaux sont toutefois en concession et non pas en complète acquisition par Sonatrach, ce qui est une différence de taille. Sonatrach est par ailleurs tenue de par le contrat signé avec Exxon, d'opérer des travaux de dépollution du sol.