Portugal - Espagne, en huitièmes de finale mardi au Cap (15h), mettra aux prises Cristiano Ronaldo, le beau gosse de la Selecçao, dont on attend plus sur le terrain, et David Villa, qui accroche moins la lumière mais hisse la « Roja » vers les sommets. Cristiano Ronaldo : c'est pour quand le réveil ? Sous le maillot du Real Madrid, les chiffres qui l'accompagnent donnent le vertige : un transfert pour 94 millions d'euros durant l'été 2009 et 26 buts en 29 matches qui le placent en 3e position du classement des buteurs de la Liga ! Sous le maillot lusitanien, les données laissent perplexe. « CR » est arrivé en Afrique du Sud avec l'intention de tout casser : « Je veux exploser à ce Mondial ». Mais lors des seize derniers mois, il n'a marqué que deux buts avec son équipe nationale. Il y a eu un penalty transformé en match amical contre la Finlande le 11 février 2009 à Faro, puis un but « de dessin animé » face aux Nord-Coréens au premier tour, avec le ballon qui roule sur son cou et sa tête avant de trouver son pied droit. Le jeu du Portugal ne l'aide pas à améliorer son rendement. Lors du dernier match de poules contre le Brésil, ce fut, par moments, caricatural : tous derrière et lui devant. L'enfant de Funchal sait résister à la pression et l'a déjà montré à Manchester United ou au Real. Le match contre l'Espagne tombe à pic. A 25 ans, il doit montrer autre chose s'il ne veut pas quitter le Mondial en 8es, comme l'a fait Wayne Rooney, impuissant avec l'Angleterre.