L'association culturelle «Timlilith» a organisé, dimanche 12 janvier, la fête de Yennayer, dans la grande salle de concert Agora Live, située dans la localité d'Aldaia, à Valence. «Yennayer» 2970 correspondant à l'année 2020 a pris tout son sens pour les Amazighs de Valence et leurs invités qui ont accueilli la nouvelle année berbère dans la gaieté et la convivialité. Le passage obligatoire à la nouvelle année se veut être une journée qui augure, suivant la culture ancestrale des Amazighs, le labeur et la prospérité. Yennayer est le premier jour de l'an berbère du calendrier agraire utilisé depuis l'antiquité par le peuple amazigh à travers l'Afrique du Nord. En cette occasion, les Amazighs établis à Valence, à l'initiative des membres de l'association «Timlilith», n'ont pas manqué à ce rendez-vous annuel incontournable qui reste plus qu'une célébration traditionnelle. Sur fond de musique, ils ont tout d'abord savouré un délicieux couscous bien préparé par les femmes à la maison que les organisateurs ont tenu à inscrire au menu du jour, vu la symbolique de ce plat traditionnel. L'association a fait aussi l'étalage des différents produits traduisant les traditions berbères, à l'image de la poterie, la bijouterie et la gastronomie… Les détenus d´opinion n'ont pas été oubliés en cette fête de Yennayer. L'association leur a rendu un vibrant hommage à travers le contenu d'un message émouvant adressé par le président aux assistants. «Cette année, Yennayer a un goût très spécial. Nous pensons particulièrement aux détenus d'opinion incarcérés pour avoir brandi le drapeau amazigh ou exprimer leur opinion», déplore, Abderrahmane Mammeri, président de l'association culturelle Timlilith et d'ajouter : «Yennayer est un pan de notre identité et de notre patrimoine et qu'il faudra surtout préserver.» L'inauguration de cet événement a été marquée par une chorale constituée de femmes qui a repris une chanson de Cherif Kheddam Sligh i yemma et Ayafroukh Iferlelles de Slimane Azem, suivie d'une chorale infantile formée d'une quinzaine d'enfants, tous nés en Espagne, qui ont chanté deux chansons de Idir, notamment Vava inouva, Sendu et Taghribt iw du fils Atmani. L'événement a vu aussi la participation de musiciens kabyles établis à Valence, comme Amar Lasmi, Rabah Oukli, Farid Bouriane, Djamel Djebar, Djamel Abdi, Ramdane Boukhennoufa Oukli Arezki et Ahmed Fadli. La fête terminée, les convives se sont quittés, en espérant qu'un prochain rendez-vous aussi chaleureux puisse contribuer à leur permettre de retrouver cette ambiance festive.