Espagne De notre correspondant Le passage obligatoire à la nouvelle année se veut être une journée qui augure, suivant la culture ancestrale des Amazighs, le labeur et la prospérité. Yennayer est le premier jour de l'an berbère du calendrier agraire utilisé depuis l'antiquité par le peuple Amazigh à travers l'Afrique du Nord. En cette occasion, les Amazighs établis à Valence, à l´initiative des membres de l ´association "Timlilith ", notamment, Abderrahmane Mammeri, Amar Lasmi , Massinissa Abrous, Baden Henni, Amar Boukhennoufa, Amar Mokhtari, Rabah Oukli, n´ont pas manqué à ce rendez-vous annuel incontournable qui reste plus qu'une célébration traditionnelle. Sur fond de musique, ils ont tout d´abord savouré un délicieux couscous bien préparer par les femmes à la maison que les organisateurs ont tenu à inscrire au menu du jour, vu la symbolique de ce plat traditionnel. "Nous sommes vraiment contents. C'est un jour spécial qui représente un pan de notre identité et de notre patrimoine et qu'il faudra surtout préserver", nous a déclaré Abderrahmane Mammeri, président de l'association culturelle "Timlilith. L´inauguration de cet événement a été marquée par la chorale infantile " formée par une quinzaine d´enfants", qui a interprété la chanson " Vava Inouva" de Idir. Ils ont aussi bien profiter de cet événement, puisque une aire de jeux a été exclusivement réservée pour eux. En profitant de cette bonne ambiance, Melissa Bouzar Abrous a délicatement pris soin de peindre leurs visages avec des symboles berbères. Par ailleurs, deux étudiants , notamment , Nora Haddad et Farid Boraine , qui durant plusieurs jours donnaient des cours de langue berbère aux enfants ont organisé un atelier d'apprentissage de l'écriture en caractères "Tifinagh". Une projection d´un reportage sur « yennayer » qui retrace les différentes manières de célébrer cette événement en Algérie a provoqué la curiosité surtout des invités de plusieurs nationalités venus assister à cette fête ancestrale. Une chorale constituée dans sa majorité de femmes a repris des chansons de Idir et Cherif Khedam. Plusieurs musiciens d´expression kabyle établis à Valence, comme Mahfoud , Henni, Djamel, Amar, Rabah, Belaid et Zohra Badene ont interprété plusieurs chansons dont certaines du défunt Matoub Lounes. Une fois la fête terminée, les convives se sont quittés, en espérant qu'un prochain rendez-vous aussi chaleureux puisse contribuer à retrouver cette ambiance festive.