Accusé de corruption, Harrath Redjem, secrétaire général du syndicat des Douanes algériennes de Annaba, a été condamné en appel, avant-hier, en fin d'après-midi par le tribunal à trois ans de prison ferme assortie d'une amende de 10 millions de centimes. Le procureur a requis à son encontre cinq ans de prison ferme. Lors des plaidoiries, Me Amara Abderrahmane, l'avocat de l'accusé, a tenté de convaincre le président de la section pénale de l'innocence de son mandant, « victime d'un complot », selon lui. Arrêté en flagrant délit de corruption, cet officier de contrôle avait été placé, le 14 janvier dernier, en détention préventive par le magistrat instructeur de la 3e chambre près le tribunal de Annaba. Agé de 52 ans, le mis en cause avait été arrêté par les éléments du Centre territorial de recherches et d'investigation (CTRI) de Annaba. Le secrétaire général du syndicat des Douanes de Annaba avait été dénoncé, selon l'arrêt de renvoi, par son collègue - un simple agent des Douanes qui, ayant sa femme malade, avait sollicité un prêt de 300 000 DA auprès des œuvres sociales du syndicat que dirige l'accusé. Une somme nécessaire pour la prise en charge des frais d'une clinique privée. En contrepartie de ce service, assortie d'une promesse de promotion de grade pour l'agent, l'officier de contrôle des Douanes lui aurait exigé une somme de 500 euros. Marché conclu, sauf que l'agent avait pris la peine de le dénoncer préalablement au CTRI de Annaba.