L'émission Capital de M6 s'intéresse au tourisme en Algérie. Dans la prochaine émission du 3 avril prochain, un sujet de 26 minutes réalisé par Hugo Plagnard sera consacré au Sahara, particulièrement à la région couvrant Ghardaïa, Timimoun, Adrar, Taghit et El Goléa. Le journaliste de M6 a suivi le PDG de Voyageurs du monde, Hervé Saliout, qui s'est rendu sur place pour envisager la relance de cette destination du Sud algérien. Le circuit, pris en charge par la filiale Déserts du tour opérator Voyageurs du monde est déjà en vente sur Internet. « L'Algérie est depuis longtemps au cœur de l'activité de Déserts », nous précise Hervé Saliout qui connaît l'Algérie pour avoir vécu deux ans à Béjaïa et six à Tamanrasset. « Nous avons arrêté toute activité vers le Sud algérien, faute de clients. La demande a repris en 1999, elle est montée en puissance jusqu'en 1993 » (enlèvement des touristes allemands). La reprise s'est à nouveau amorcée en 2004. Avec plusieurs partenaires, Déserts affrète un charter hebdomadaire de la compagnie Aigle Azur durant toute la saison touristique sur Djanet et Tamanrasset. Quelque 600 touristes auront visité ces destinations entre octobre 2004 et avril 2005. Déserts a souhaité élargir ses produits, remonter vers le nord, poussé par la demande d'une clientèle à la recherche de grands espaces, de voyages d'aventure, de bivouac, attirée par le désert. Plusieurs de ces touristes qui se rendaient plus au Maroc demandent à connaître l'Algérie et son désert, nous affirme Hervé Saliout. « Cela va se faire progressivement », ajoute-t-il. « Nous avons déjà enregistré des demandes. » L'approche est individuelle, pas encore en circuit. Les touristes se déplaceront en véhicule, avec chauffeur et guide. Soit des voyages à la carte. Concernant les infrastructures hôtelières, Hervé Saliout les estime « dans un état inégal », « certaines sont à peu près correctes, d'autres sont dans un état de délabrement important » ; « elles ne vivent pas ». « Les clients seront avertis, s'ils veulent faire le voyage pour les infrastructures, ce n'est pas l'Algérie qu'ils devront choisir, si c'est pour les paysages et les espaces naturels, ils seront ravis. » Hervé Saliout ajoute : « C'est une petite pierre que nous voulons apporter au redémarrage du tourisme algérien. » Le voyagiste note deux freins au décollage de la destination algérienne : les contraintes induites par l'obligation de visa et la note dissuasive du Quai d'Orsay pour les déplacements d'agrément dans le sud de l'Algérie.