La plupart des pays africains affichent un taux d'accès aux services TIC extrêmement faible, comparativement au reste du monde. Ainsi, si l'on considère l'indice NRI (Networked Readiness Index) élaboré par le Forum économique mondial et l'INSEAD, qui mesure le degré de préparation d'un pays à tirer parti des TIC efficacement, les pays d'Afrique se classent mal. Selon l'édition 2009-2010 de ce rapport, la Tunisie est en tête de la trentaine de pays africains pris en compte. L'Algérie se classe à la 113e place. L'Afrique du Sud se trouve sur le podium, mais il est étonnant de voir que l'Algérie, à la différence des autres pays d'Afrique du Nord, est moins bien classée que certains pays d'Afrique subsaharienne qui sont pourtant moins riches. L'Afrique ne compte que 86 millions d'internautes pour plus de 991 millions d'habitants, soit un taux de pénétration global inférieur à 9%. Les pays les plus connectés d'Afrique, en proportion de la population, sont le Maroc et la Tunisie avec 33,4% de pénétration, puis l'île Maurice où 29,6% de la population a accès à Internet. Les tarifs de l'accès à Internet en Afrique subsaharienne sont les plus chers au monde : selon l'UIT, le coût d'une connexion haut débit y est, en moyenne, d'environ 100 dollars pour 110 kilobits/seconde contre moins de 30 dollars en Afrique du Nord et moins de 20 dollars dans le reste du monde. L'investissement dans les infrastructures de TIC en Afrique se situait à hauteur de 8 milliards de dollars en 2005. Les marchés des lignes fixes sur ce continent sont désormais, pour la moitié, ouverts à la concurrence et le secteur privé est présent dans leur capital pour presque la moitié d'entre eux. 25 opérateurs historiques africains ont été, en totalité ou en partie, privatisés. En Algérie, le taux de pénétration de l'ADSL reste des plus modestes. Selon une étude du Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread), les ménages connectés à Internet représentent près de 2,6% de la population. Le taux de pénétration d'Internet est de 5,33% en Algérie, selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Le taux de pénétration de l'outil informatique, quant à lui, si l'on ne tient pas compte de l'informel, est estimé à 1,06% et le nombre de PC vendus chaque année est évalué à 200 000 unités. Presque chaque administration dispose d'une direction des systèmes d'information, même si cette dernière ne détient pas le pouvoir de décision en matière d'investissement ou de restructuration. En Algérie, les différents indicateurs montrent clairement que les TIC ne sont pas encore suffisamment répandues dans la majorité de nos entreprises, particulièrement dans les très petites d'entre elles, qui constituent par ailleurs l'essentiel de notre tissu économique. Le taux global d'équipement en matériel informatique dans l'ensemble des entreprises est de 51,5%. Il est constitué en majorité de micro-ordinateurs. On en compte en moyenne 2 par entreprise.