Pour mettre un terme aux extensions illicites des commerces et des habitations, les secteurs urbains de la commune de Constantine et les douze assemblées communales ont été instruits par la wilaya de prendre les mesures qui s'imposent afin d'en finir avec l'anarchie qui caractérise la majeure partie des artères de la ville et celles de nombreuses communes, apprend-on auprès de sources proches de la daïra de Constantine. Une commission de daïra de régularisation des constructions illicites a été installée récemment à cet effet, précisent les mêmes sources. Les services concernés au niveau des secteurs urbains devront procéder au recensement des habitations ayant empiété illicitement sur l'espace public et dresser des mises en demeure à l'encontre des contrevenants. L'opération concernera également les commerces d'alimentation générale, les magasins de meubles et d'électroménager et autres drogueries et quincailliers installés notamment à la périphérie de la ville, à l'instar des cités de Oued El Had, Daksi, l'Onama, la cité El Bir et autres. Il a été constaté dans ces lieux que nombre de commerçants indélicats ont accaparé des espaces à proximité de leurs boutiques à l'effet d'y exposer diverses marchandises, se réservant ainsi des places qui font partie de la voie publique. Ces derniers ont agi durant des années en toute impunité en l'absence d'une action de dissuasion de la part des services communaux, lesquels ont brillé par leur nonchalance en dépit de toutes les mesures prévues par la loi, interdisant ce genre de pratiques. De leur côté, les collectivités locales ont été instruites de signaler aux services de la direction de l'urbanisme toutes les extensions illicites des habitations. Les P/APC doivent veiller aussi à l'éradication des baraques de vente de fruits et légumes installées illégalement sur la voie publique. Nos sources indiquent qu'une première opération a été menée à Constantine, il y a quelques mois, auprès des commerçants contrevenants. Ces derniers ont été sommés de respecter l'espace public, mais après quelques semaines seulement la situation est revenue à son état initial. Les inspecteurs de l'urbanisme ont d'autre part dressé plus de 300 procès-verbaux depuis le début de l'année pour des transgressions en matière d'urbanisme. Les infractions recensées concernent des constructions érigées sur des terres appartenant à l'Etat, celles sans permis de construire et autres élargissements illicites.