La colère des habitants du quartier Merdjechekir de Médéa, suite à la mort d'un jeune enfant écrasé par un bus, a failli tourner à l'émeute. Ce n'est pas le premier accident mortel causé par un véhicule de transport urbain roulant à grande vitesse en pleine concentration d'habitations, de commerces et d'écoles, et mettant en danger le vie des piétons et des écoliers, font remarquer les associations de quartiers dans un communiqué remis à la presse. Pour dénoncer une situation devenue un risque permanent, les habitants du quartier ont bloqué la circulation au niveau de l'axe où l'accident a eu lieu. L'action a été entreprise dans le but d'interpeller les autorités sur l'anarchie qui caractérise le secteur du transport urbain, et ce, en dépit des nombreuses mises en garde adressées à la tutelle et les engagements donnés par celle-ci pour prendre les mesures qui s'imposent, selon les termes du communiqué de la coordination des associations des quartiers de la ville de Médéa. En se rendant à la direction des transports pour porter à sa connaissance les préoccupations des citoyens à propos de ce problème, les membres de la coordination n'ont pas reçu l'écoute escomptée, est-il précisé. Bien au contraire, ils avaient essuyé des propos inconvenants et arrogants à l'endroit des habitants du quartier, leur suggérant même d'aller porter le problème devant l'Organisation des Nations unies. Considérant que l'attitude du premier chargé du secteur n'a pas été responsable, la coordination demande au ministère des Transports la désignation d'une commission d'enquête et exprime le souhait de voir partir ce responsable qui, est-il indiqué, a dépassé les limites de la bienséance à l'égard des représentants des citoyens de la ville. M. EL-BEY