Une opération de démolition des extensions illicites réalisées dans les quartiers de Sidi M'cid et El Menia va être menée prochainement par l'APC de Constantine, apprend-on auprès de responsables du service technique du secteur urbain de Sidi Rached. Selon ces mêmes sources, il s'agit de donner corps à une instruction du wali de Constantine adressée à la mairie après des inspections opérées sur le terrain par ses services consistant à prendre les mesures qui s'imposent contre les citoyens ayant réalisé des extensions de leurs habitations sur des terrains qui ne leur appartiennent pas, et de surcroît sans les permis nécessaires. Autrement dit, nous dira un responsable des services techniques de l'APC de Constantine, ces citoyens qui disposaient initialement de 200 ou 300 m2, par exemple, se sont tout simplement approprié des terrains limitrophes pour agrandir leurs bâtisses au mépris de la réglementation. Nous saurons ainsi que l'APC a mis en place une commission composée essentiellement d'inspecteurs de l'urbanisme de la commune qui se charge actuellement du recensement de toutes les habitations dont la construction est à l'opposé de la loi. Et à voir les premiers résultats de ce recensement, ajoute notre source, les dégâts sont considérables puisque le pourcentage reste important sur la partie qui a été recensée, notamment au niveau de la cité Bouhezzam à Sidi M'cid où pas moins de 70 extensions illicites ont été constatées. Parmi celles-ci, on trouve des extensions effectués sur des conduites principales d'eau potable ou encore ayant empiété sur des terrains destinés à accueillir des infrastructures à caractère public. Mais en tout état de cause, il s'agit, nous dira ce responsable, de mettre fin à une anarchie qui a pris des proportions qui risquent d'échapper désormais à tout contrôle. Toutefois, n'y a-t-il pas lieu de nous interroger pour notre part sur l'absence de suivi des services concernés des lotissements en construction pendant tout ce temps, qui se réveillent un beau matin et décident de recourir à des moyens drastiques ? Car ce n'est pas une affaire de démolition d'une ou deux extensions de bâtisses, puisque le phénomène semble être généralisé avec une situation du fait accompli. Notre interlocuteur souligne, d'autre part, que dans une seconde phase la mairie s'attaquera au problème des constructeurs n'ayant pas respecté le coefficient d'occupation au sol (COS) qui est, selon la réglementation, de 60% du terrain. Et là c'est une autre paire de manches dans la mesure où rares sont les constructeurs, comme tout un chacun peut le constater à travers le territoire de la commune, qui respectent cette norme.