Essentiellement connue pourpour sa tomate dont la culture occupe une large frange de la population active, la faisant figurer parmi les plus importants producteurs de tomate industrielle au niveau national, la région de Ben Azzouz accuse, malgré tout, des déficits de développement dans de nombreux secteurs, et plus particulièrement dans celui du logement. Cette région a certes bénéficié ces dernières années de plusieurs projets de développement et d'amélioration urbaine, mais cela demeure très insuffisant par rapport aux besoins réels de la population. Pour preuve, la commune n'a bénéficié en tout que d'environ 600 logements, toutes formules confondues, depuis…l'Indépendance ! C'est aberrant quand on sait que la population est en perpétuelle croissance. En effet, les quotas dont a bénéficié la région dans les années 2000, ont toujours été « insignifiants » puisque seuls 84 logements sociaux ont été distribués dans la localité de Boumaïza, 140 sont actuellement en cours de réalisation au niveau du chef-lieu de la commune, 32 à Aïn Nechma, 32 à Ezzaouia et 16 dans la localité d'El Hamma. Il faut savoir que ces agglomérations secondaires sont essentiellement constituées d'habitations précaires et les conditions de vie y sont très dures pour leurs occupants. Il est question d'éradiquer l'habitat précaire, mais comment le faire si on n'arrive pas à reloger les citoyens ? D'après des documents officiels, il faudrait 300 à 500 nouvelles constructions par localité pour venir à bout de ce problème. S'agissant du logement social participatif, l'on apprend que 60 unités sont actuellement en cours de réalisation au niveau du chef-lieu de la commune, laquelle a bénéficié ces dernières années de 35 unités au même titre que la région de Boumaïza. La part du lion est revenue au logement rural, et tant mieux pour la région, puisque les deux bourgs de Ayaïcha et Lekhlalba ont bénéficié respectivement de 100 et de 50 unités rurales. Par ailleurs, 286 logements ont été réceptionnés dans le cadre de la formule du logement rural individuel. Mais ces réalisations demeurent insuffisantes au vu des énormes besoins exprimés et des maigres quotas alloués à Ben Azzouz, sans parler du rythme de construction, ce qui ne va certainement pas contribuer à sédentariser la population de cette commune rurale qui dispose d'un formidable potentiel agricole.
