Avec ses quatre buts, Miroslav Klose est l'un des artisans de l'impressionnant parcours de l'Allemagne qui affronte l'Espagne ce soir à Durban en demi-finale du Mondial-2010. « Nous sommes meilleurs qu'en 2008 », a insisté dimanche l'attaquant du Bayern Munich, en référence à la finale de l'Euro perdue contre l'Espagne il y a deux ans. Après cette démonstration contre l'Argentine (4-0), l'Allemagne est présentée comme une candidate au titre : comment allez-vous gérer ce changement de statut ? Ce n'est pas difficile pour cette équipe de garder les pieds sur terre. Les joueurs d'expérience sont là pour cela, mais jeunes comme anciens, tout le monde prend les matches les uns après les autres. On n'est pas tombé dans l'euphorie après notre victoire contre l'Angleterre (4-1) et je suis sûr que cela ne sera pas le cas. Dès ce (dimanche) matin, à l'entraînement, tout le monde était très concentré. On est dans la même situation qu'après notre victoire contre l'Angleterre. On est content d'avoir obtenu notre qualification pour le prochain tour et d'avoir réussi un super match. C'était important de montrer, à nouveau, ce dont on était capables. Les demi-finales, c'était notre objectif, tout ce qui arrive maintenant, c'est du bonus. En demi-finale, vous allez retrouver l'Espagne qui vous avait battus (1-0) en finale de l'Euro-2008... On ne peut pas comparer 2008 et 2010. L'Allemagne est maintenant une autre équipe avec d'autres joueurs qui nous ont rejoints, des joueurs jeunes et talentueux qui ont donné un souffle nouveau. En termes de qualité de l'effectif, nous sommes meilleurs qu'en 2008. Des choses ont changé aussi pour l'Espagne qui reste une équipe extraordinaire. C'est clair que l'Espagne est meilleure que l'Argentine et que l'Angleterre. Ils jouent un football extraordinaire, mais le Paraguay (battu 1-0 en quart de finale samedi, ndlr) a montré que les Espagnols n'étaient pas invincibles. On va devoir analyser précisément leurs derniers matches pour trouver leurs lacunes et les exploiter. Est-ce une revanche pour vous, après cette saison difficile et toutes les critiques d'avant-Mondial, d'être en position de devenir le meilleur buteur de l'histoire de la Coupe du monde avec vos 14 buts, à une unité du Brésilien Ronaldo ? Ma force, c'est d'arriver toujours à répondre présent le jour-J et à me concentrer sur un moment précis. Quand cela ne va pas, je travaille dur et quand tout va bien, comme en ce moment, je suis content, mais je ne change pas. Je l'ai dit avant le tournoi : mon but, c'est de marquer cinq buts (comme en 2002 et 2006, ndlr). Six, cela serait très bien. Mais si on me donnait le choix, je préférerais être Champion du monde que de dépasser Ronaldo.