Les débats s'annoncent chauds ce mercredi au stade Moses-Mabhida à Durban (19h 30 heure algérienne), avec un duel passionnant pour une place en finale du Mondial-2010 en Afrique du Sud, entre l'Allemagne et l'Espagne, deux sélections qui ont démontré d'excellentes dispositions depuis le début de cette 19e édition. Le «choc des titans», comme le qualifient les observateurs, aura bel et bien lieu avant la finale du tournoi, prévue le 11 juillet à Johannesburg, avec cette affiche alléchante entre l'Allemagne du buteur maison Miroslav Klose, et l'Espagne, vainqueur de l'Euro2008, qui aura à cœur de marquer enfin de son empreinte, la Coupe du monde, après des participations décevantes. En véritable rouleau compresseur, la Nationalmannschaft version Joachim Löw, est en train d'écraser tout sur son passage, avec des scores fleuves : 4-0 contre l'Australie (1er tour), 4-1 devant l'Angleterre (8es de finale), et enfin 4-0 contre l'Argentine de Diego Maradona en quarts de finale du Mondial. L'Espagne de Vicente Del Bosque est d'ores et déjà avertie, puisqu'elle sera devant des joueurs allemands avides de continuer leur aventure jusqu'au bout, et surtout d'effacer la déconvenue de la finale de l'Euro-2008, perdue (1-0), but de Fernando Torres, au stade de Vienne. L'Allemagne, qui détient la meilleure attaque de la compétition avec 13 buts, devra se passer de services de son jeune buteur Thomas Müller, suspendu, mais pourra compter sur Miroslav Klose, véritable artificier et qui n'est qu'à une seule longueur du record des 15 buts inscrits par le Brésilien Ronaldo en phase finale de la Coupe du monde. Loin d'être jusqu'ici convaincante, contrairement à l'Allemagne, la sélection espagnole détient quand même plusieurs atouts avec un David Villa qui crache le feu avec ses 5 réalisations depuis le début du tournoi, et une défense solide, formée autour des deux joueurs du Barça, Puyol et Piqué. L'Allemagne et l'Espagne se sont déjà affrontées à 20 reprises, avec un bilan de huit victoires allemandes, six nuls et six victoires espagnoles. Deux de ces 20 confrontations ont eu lieu dans le cadre d'une Coupe du monde : en 1966 et en 1994, à chaque fois lors de la phase de groupes. Arbitrage hongrois l Le match au sommet d'aujourd'hui, mercredi, sera dirigé par l'arbitre hongrois Viktor Kassai, assisté de ses deux compatriotes Gabor Eros et Tibor Vamos. Ce sera la quatrième rencontre de Kassai au du Mondial-2010. Il avait déjà officié Brésil-Corée du Nord, Mexique-Uruguay, et le 8e de finale entre le Ghana et les Etats-Unis. Del Bosque : «Jouer notre jeu» l Même s'il reconnaît que son équipe sera devant un véritable ogre, le sélectionneur espagnol, Vicente Del Bosque, reste tout de même confiant en les capacités de la Roja. «Nous devons être fidèles à notre style. J'aimerais que nous soyons un peu plus réguliers, mais nous avons fait les choses plutôt bien pour le moment. Un champion regarde toujours devant lui. L'adversaire aura envie de gagner pour jouer une finale de Coupe du monde, et nous aurons la même motivation. En dépit de la difficulté de notre mission, je reste confiant, car je dispose de bons joueurs capables de se surpasser.» Löw : «Gagner la bataille du milieu» l «Nous sommes sans aucun doute, plus forts qu'en 2008. Mais pour moi, l'Espagne est le favori de ce Mondial. Ce qui est impressionnant, c'est le comportement d'ensemble de cette équipe. En ce moment, nous sommes capables de contrarier et même de dominer n'importe quelle équipe sur 90 minutes. La clé de ce match sera de prendre l'avantage dans l'entre-jeu et de mettre sous pression Xavi et Iniesta», a indiqué le sélectionneur allemand, une manière d'évacuer la pression qui commence à peser sur ses joueurs. Fabregas finalement apte l Le milieu de terrain espagnol, Cesc Fabregas, devrait finalement pouvoir jouer ce mercredi face à l'Allemagne en demi-finale de la Coupe du monde. Un temps incertain, voire quasi forfait à la suite d'une nouvelle douleur au péroné, Cesc Fabregas est finalement apte à disputer la 2e demi-finale de la Coupe du monde face à l'Allemagne. «Après une radio et un scanner», les médecins de la sélection ont nié la présence de «toute lésion osseuse» et ont assuré qu'il devrait pouvoir jouer. La décision finale est toutefois en suspens «en attendant l'évolution». Le joueur d'Arsenal avait ressenti une nouvelle douleur au péroné (comme face au FC Barcelone en Ligue des Champions) lors de son entrée en jeu en quarts de finale face au Paraguay. Torres, ce héros de Vienne en 2008 l L'Allemagne et l'Espagne s'étaient affrontées en finale de l'Euro-2008 à Vienne où Fernando Torres avait inscrit le but de la victoire (1-0), mettant fin pour son pays à une disette de 44 ans. Le 29 juin 2008, Torres avait fait la différence à la 33e minute en prenant de vitesse Philipp Lahm et en piquant sa balle devant le gardien allemand, Jens Lehmann. Les Espagnols avaient dominé cette rencontre à l'exception du premier quart d'heure devant des Allemands privés de Philipp Lahm après la première période et emmenés par Michael Ballack, longtemps incertain à cause d'une blessure au mollet droit. Depuis, le sélectionneur allemand Joachim Löw a profondément remanié la Nationalmannschaft par obligation après le forfait sur blessure de Ballack, mais aussi par conviction en donnant leur chance à de jeunes et talentueux joueurs comme Özil, Khedira, Boateng et Müller, suspendu ce mercredi. A Durban, au coup d'envoi de la revanche, six Allemands (Friedrich, Mertesacker, Lahm, Schweinsteiger, Podolski, Klose) retrouveront sept de leurs vainqueurs de 2008 (Casillas, Sergio Ramos, Puyol, Capdevila, Iniesta, Xavi, Torres). Chelsea prêt à mettre 60 M£ pour l'avoir l Chelsea serait prêt à débourser 60 millions d'euros pour s'offrir les services de Fernando Torres. Selon Le Daily Telegraph, Roman Abramovich serait en Afrique du Sud pour négocier le transfert de Fernando Torres de Liverpool à Chelsea. Le patron des Blues serait prêt à débourser la bagatelle de 60 millions d'euros pour s'attacher les services de l'attaquant espagnol. Villa rêve de marquer en finale l Meilleur buteur de la compétition avec cinq réalisations au compteur, l'attaquant de l'équipe d'Espagne, David Villa, rêve de marquer en finale de la Coupe du monde. «J'en ai rêvé de nombreuses fois, mais bon, en ce moment je rêve plus d'inscrire le but qui éliminera d'abord l'Allemagne, car nous ne sommes pas encore en finale. Nous devons nous qualifier, sinon mon rêve ne se réalisera pas, donc à ce jour l'autre rêve consiste à éliminer l'Allemagne», a déclaré Villa lors d'un entretien organisé par son équipementier. Bierhoff tacle Lahm l Le manager de la Mannschaft n'a pas aimé les récentes déclarations de son capitaine. Lundi, Philipp Lahm avait déclaré vouloir conserver son brassard de capitaine après la Coupe du monde-2010. Une sortie malvenue selon Oliver Bierhoff. «Ce n'est pas très heureux de parler de ça durant la semaine la plus importante de la Coupe du monde», a commenté le manager de l'équipe d'Allemagne qui jouera sa demi-finale de Coupe du Monde contre l'Espagne ce mercredi. Klose dément pour Kazan l Miroslav Klose ne rejoindra pas le Rubin Kazan cet été. En marge de la préparation de la demi-finale de Coupe du monde entre l'Allemagne et l'Espagne, Miroslav Klose a déclaré à l'agence Deutsche Presseagentur qu'il ne rejoindrait pas le Rubin Kazan après le Mondial. Le club russe est intéressé par le buteur du Bayern Munich mais également par Antonio Di Natale et Fabio Quagliarella. Iniesta ne pense qu'à la finale l Le milieu de terrain de l'Espagne, Andres Iniesta à le trophée en point de mire. Si l'Espagne a encore un échelon à gravir pour accéder à la marche finale, certains de ses joueurs s'y projettent déjà, à l'image de son virevoltant milieu de terrain Andres Iniesta. «Je ne pense pas seulement à cette demi-finale, je pense à la finale et à hisser la Coupe», s'est ainsi exclamé, hier, mardi, le joueur du FC Barcelone, avant d'ajouter : «C'est pourquoi il y a de la tension avant de commencer, j'ai hâte que le match commence pour bien faire les choses et qu'on emmène l'équipe en finale.» Iniesta s'est tout de même exprimé au sujet de la rencontre d'aujourd'hui face à l'Allemagne, pour ce qui sera la première demi-finale de Coupe du monde dans l'histoire de la Roja. «Il n'y a pas de favori à un stade aussi élevé de la compétition, a-t-il estimé. Ce que les Allemands disent de nous, on peut le dire d'eux : c'est une grande équipe avec des joueurs de très haut niveau, mais ce sera une demi-finale digne et on pense seulement à passer en finale.»