Des peines de prison ferme allant de 2 à 8 ans, assorties d'une amende d'un million de dinars pour chaque condamné, ont été prononcées, avant-hier en fin d'après-midi, à l'encontre de 18 jeunes émeutiers par le président de la section pénale près le tribunal d'El Hadjar. Selon l'arrêt de renvoi, ces prévenus sont accusés d'atteinte à l'emblème national. Ils sont accusés aussi pour avoir défilé avec le drapeau de l'Etat français, destruction des biens de l'Etat et outrage à corps constitué. Les 6 accusés principaux ont été condamnés chacun à une peine de 8 ans de prison ferme et 5 autres individus à une peine de 6 ans, tandis que 4 prévenus ont écopé chacun de 5 ans de prison ferme. Les 3 restants se sont vu infliger une peine de 2 ans de prison ferme. La justice a ainsi frappé fort pour que le procès serve d'exemple. Les mis en cause ont été, pour rappel, arrêtés le 22 juin dernier lors des émeutes qui ont secoué, durant plusieurs jours, la localité de Sidi Salem, dans la commune d'El Bouni (Annaba). Les manifestants revendiquaient des logements sociaux locatifs (LSL) qui ont été réalisés au chef-lieu de la commune d'El Bouni. Ils réclamaient aussi que le programme de 2000 LSL, prévu sur les sites de Bouzaâroura et Boukhadra, soit implanté à Djenane El Khoukh, près de leur lieu de résidence actuel. Ces manifestations, en plus donc d'avoir été émaillés d'affrontements violents avec les services de sécurité, ont vu des jeunes dans une bravade insensée mettre le feu au drapeau national, sans doute pour exprimer toute leur rancœur.