Présentation, la semaine dernière, au Museum Of Moving Images à New York (USA), du film Rachida (2002, 1 heure 40 minutes), une production algérienne de la réalisatrice Yamina Bachir Chouikh. Il s'agit d'un visionnage entrant dans le cadre d'une programmation spéciale consacrée exclusivement à l'effort cinématographique féminin, venant de l'Afrique du Nord et des pays du Moyen-Orient. Rachida, à côté d'autre œuvres afghanes, iraniennes, marocaines, fait découvrir au public l'aventure dramatique qu'endurent, encore, les femmes algériennes, premières victimes de la barbarie islamiste. Et c'est vers une école vilipendée par un ex-FIS intolérant et vers l'irréductibilité d'une Rachida qui refuse le voile que la caméra de Yamina renvoie les spectateurs, afin qu'ils puissent partager les belles leçons de la non-abdication, du sens du sacrifice et de la gravite de la douleur.