Le documentaire algérien ça tourne à Alger (Tassouir fi El Djazaïr) de Salim Aggar traduit en anglais sous le titre Filming in Algiers sera présenté le 20 octobre à San Francisco, dans le cadre de la 11e édition du Festival arabe (AFF), qui aura lieu du 18 au 28 octobre à San Francisco, Berkeley, Los Angeles et San José. C'est la seule production algérienne présente parmi les 80 films choisis et représentant plus de 13 pays. Ce documentaire de 52 minutes réalisé par l'ancien journaliste Salim Aggar montre, à travers la chronique du cinéma algérien, le parcours cinématographique de quatre cinéastes algériens aux styles et aux genres différents et qui ont réalisé leurs films en plein décennie noire, entre 1992 et 2004, dans un contexte politique, social et artistique particulier. Le documentaire montre également les difficultés, les réalités, la vie et surtout le drame du 7e art algérien à travers le parcours artistique de quatre films prolifiques du cinéma algérien : Automne octobre à Alger de Malik Lakhdar Hamina, Machaho de Belgacem Hadjadj, Rachida de Yamina Bachir Chouikh et Douar Enssa de Mohamed Chouikh. Présenté cet été à la salle Ibn Zeydoun, aux rencontres cinématographiques de Béjaïa et au Festival du film arabe d'Oran, le documentaire a eu un accueil favorable dans la presse et auprès du public. Filming In Algiers (Tassouir fi El Djazaïr) sera présenté le 20 octobre au Roxie Cinema de San Francisco, en présence de la communauté algérienne très importante dans cette région des Etats-Unis. Le documentaire, dans sa version sous-titrée en anglais, sera également présenté au Festival du film de Cork en Irlande entre le 14 et le 21 octobre, dans le cadre d'un panorama sur le cinéma algérien. L'Arab film festival de l'Etat de la Californie a été créé en 1996 par un groupe de personnalités arabo-américaines de San José, grâce aux soutiens d'hommes d'affaires, d'artistes, de réalisateurs, de producteurs ou de comédiens parmi la communauté arabe de Hollywood, parmi eux le célèbre Tony Shalhoub, comédien libano-américain qui joue souvent dans les superproductions américaines ou encore le producteur également d'origine libanaise, Mario Kassar, qui a produit notamment Total Recall, Terminator 2 ou encore Stargate. En l'espace de quelques années, il est devenu le plus grand Festival du film arabe en Amérique du Nord. Cette année, l'AFF, qui a pour objectif de faire connaître le cinéma arabe à Hollywood, la mecque du cinéma, « c'est le programme le plus complet dans l'histoire du festival », a déclaré Bashir Anastas, directeur exécutif du Festival arabe de film. Le public américain découvrira ainsi le premier film libanais sur les vampires, un polar noir marocain, une histoire d'amour irakienne, le dernier déblocage de l'Egypte et un documentaire de Jordaniens au sujet de la paix. En outre, le festival présentera les derniers documentaires de Palestine, d'Irak ainsi que des courts métrages libanais, égyptien, marocain. Enfin, l'ouverture du festival se fera avec le film tunisien Making of de Nouri Bouzid qui avait remporté le grand prix au dernier Festival du film arabe d'Oran.