Le torchon brûle à nouveau entre le syndicat de la SNVI et la direction de l'entreprise. Les négociations sur les augmentations des salaires des travailleurs de la société n'avancent toujours pas ; elles butent sur le taux d'augmentation. « Après la grève du mois de janvier dernier, nous nous sommes entendus sur des augmentations de salaires allant de 13 à 20%. L'employeur, on ne sait pour quelle raison, décide d'opter pour le minimum en n'accordant que 13%. Une décision rejetée par le syndicat de l'entreprise », affirme un syndicaliste contacté hier. La direction de la SNVI, ajoute-t-il, ne veut plus discuter d'une augmentation de ce taux. Le blocage dure ainsi depuis plusieurs semaines. Pour tenter de contraindre la direction de la société à reprendre les pourparlers, le syndicat a porté le conflit devant l'Inspection du travail de Reghaïa. En vain. « L'Inspection du travail a même refusé de nous remettre le procès-verbal (PV) de non-conciliation. Le responsable de l'inspection affirme avoir reçu des instructions pour ne pas nous donner ce PV », précise le syndicaliste. « Nous voulons poursuivre les négociations, mais l'employeur refuse de négocier. Devant cette situation, le syndicat a organisé déjà deux sit-in devant le siège de la direction pour contraindre les responsables de la SNVI à revenir à la table des négociations. Sans résultat. « La direction ne veut pas changer d'avis », soutient-il. Alors que la tension monte au niveau du complexe, le secrétaire général de la centrale syndicale, UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd intervient pour calmer les esprits. Il s'engage, selon la même source, à prendre en charge le problème. « Il nous a rassurés. Mais jusqu'à présent il n'y a aucune solution », indique-t-il. Le syndicat de l'entreprise, pour sa part, préfère patienter. Aucune action n'est arrêtée pour le moment.