La création de l'intergroupe européen «Paix pour le peuple sahraoui» a été annoncé officiellement jeudi, à Strasbourg. Il s'agit d'un bloc de plus d'une centaine de députés de divers partis politiques de tous les pays de l'UE dans le but de soutenir le peuple sahraoui dans sa lutte légitime pour la liberté et l'indépendance. Le nouveau représentant du Front Polisario en Europe et dans l'Union européenne (UE), Oubbi Bucharaya Bachir, s'est félicité jeudi de la formation de l'intergroupe parlementaire européen Paix pour le peuple sahraoui, y voyant «un événement important» dans le cadre de la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance et son autodétermination. «Il incombe au groupe européen »Paix pour le peuple sahraoui » de tenir l'Europe responsable envers notre peuple et de suivre le rythme de sa juste lutte dans le contexte du soutien à l'action diplomatique menée par le Front Polisario, le gouvernement sahraoui et le peuple sahraoui en général», a déclaré Oubbi Bucharaya Bachir, peu après l'annonce officielle de la naissance de ce nouveau groupe de soutien au peuple sahraoui, dirigé par le député du Parti social-démocrate allemand, Joachim Schuster. Selon le représentant du Front Polisario dans l'UE, l'Europe a été, au cours des dernières années, en particulier depuis les décisions de la Cour de justice européenne (CJUE) en 2016 et 2018 et en raison des positions de certains pays influents au sein de ce bloc continental, «une partie du problème du Sahara occidental au lieu de contribuer aux efforts déployés pour parvenir à une solution finale, conforme à la légitimité et au droit internationaux tel que stipulé dans les résolutions pertinentes des Nations unies et du Conseil de sécurité». Le diplomate sahraoui a, par ailleurs, souligné, selon l'APS qui rapporte l'information, que «malgré les défis présentés, en raison notamment de l'arrogance et de l'intransigeance marocaines qui se nourrissent du manque de volonté politique du Conseil de sécurité de l'ONU d'exercer une pression suffisante pour l'organisation du référendum d'autodétermination au Sahara occidental, et du rôle négatif de certaines parties, il existe des opportunités prometteuses au cours de cette année et également en 2021, notamment en ce qui concerne les décisions de justice attendues et aussi en ce qui concerne la nomination d'un nouvel envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies afin de reprendre le processus de règlement du conflit au Sahara occidental», occupé par le Maroc depuis 1975.