Un consensus autour d'une nouvelle convention concernant les redevances sur les produits halieutiques débarqués au port. Les négociations engagées, depuis plusieurs jours, par la chambre de la pêche et de l'aquaculture de la wilaya de Tlemcen et l'entreprise de gestion des ports et abris de pêche de Ghazaouet, relatives aux nouvelles conditions d'exercice du métier de mandataire, ont finalement abouti à un consensus autour d'une nouvelle convention concernant les redevances sur les produits halieutiques débarqués au port. Selon les informations recueillies auprès des professionnels, à l'issue d'une réunion ayant pour objectif principal la discussion des nouvelles clauses relatives à la taxe de péage perçue sur le poisson débarqué, une nouvelle convention a été adoptée à l'unanimité. La variante retenue prend en considération les intérêts de toutes les parties, à savoir le gestionnaire, les marins-pêcheurs, les armateurs et les mandataires. Elle se résume comme suit : la redevance fixe pour l'exercice des activités de mandataire a été fixée à 5000DA /mois au lieu de 20000DA /mois. La redevance sur le poisson a aussi été revue à la baisse. La taxe sur le poisson de première catégorie est de 60DA/caisse. Elle est de 30DA/caisse sur le poisson de deuxième catégorie et 15DA/caisse sur le poisson bleu. Rappelons que, ces derniers jours, une ambiance inhabituelle régnait au niveau du port. Les taxes sur les ventes en gros du poisson, qui allaient être revues à la hausse, ont amorcé une situation de crise qui aurait pu altérer les relations des professionnels avec l'entreprise portuaire. Sans décolérer, les membres élus par la corporation pour la représenter au sein de la chambre rappelaient que plus de 3 000 marins sont opérationnels au niveau du port de Ghazaouet, sans compter les revendeurs, les mareyeurs, les ramendeurs et tous ceux qui sont annexés aux activités de la pêche. Il y a plus de 200 bateaux. Chaque sardinier emploie au minimum 23 personnes. Le chalutier emploie entre 12 et 15 personnes. « Nous sommes déjà soumis à beaucoup de taxes. En rajouter d'autres, nous portera sans aucun doute préjudice ». Questionné sur la rumeur d'un éventuel arrêt de travail en guise de protestation contre la nouvelle tarification, M. Fliti, directeur de la chambre de pêche, a tenu à indiquer que, malgré son jeune âge (07 ans), la chambre de pêche a acquis beaucoup d'expérience, en sa qualité de cadre de concertation. Des situations de discorde ont toujours existé et existeront toujours, il est arrivé que l'on assiste, également, à des discordes interprofessionnelles,dira-t-il. Ce n'est pas pour autant qu'au premier malentendu survenu, on décide d'immobiliser la flottille. Au niveau de la chambre, nous prônons le dialogue, Une cellule de concertation, composée de professionnels représentants diverses filières a été mise sur pied. En situation conflictuelle, elle prend immédiatement attache avec les parties en désaccord, examine la situation, propose des solutions en concordance avec la réglementation et tente de rapprocher les différents points de vue. De par son contact permanent avec l'administration de la pêche, les services des affaires maritimes, ceux de l'entreprise portuaire, la chambre a réussi à débloquer plusieurs situations complexes à Ghazaouet, comme à Honaïne et Marsa Ben M'hidi. A titre d'exemple, il citera les dispositions prises pour permettre au personnel marin de suivre des formations, les alternatives retenues avec les services concernés, pour pallier les insuffisances notées de temps à autre des quantités de carburant et lubrifiant destinées aux activités de la pêche et les facilités accordées aux membres de la chambre par rapport aux calendriers de paiement soumis à la CNAS et services des impôts. Voilà un échantillon de gros problèmes, indique-t-il, qui pouvaient bien, contraindre, par moments, le bon déroulement des activités et que la chambre a bel et bien pris en charge dans le calme et la sérénité. Au sujet des nouveaux taux de redevances, retenus entre les professionnels représentants la chambre de pêche et les responsables de l'Entreprise de gestion des ports de pêche, il dévoile : « devant contribuer au développement des activités du gestionnaire de la pêcherie, ces taux, étudiés par les représentants des pêcheurs, ne porteraient en aucun cas atteinte à la rentabilité économique nécessaire à la pérennisation de la profession à Ghazaouet ».