Une convention destinée à offrir des avantages aux professionnels algériens de la pêche pour l'achat de véhicules frigorifiques sera signée "avant fin janvier" entre le Comité national des marins pêcheurs et un concessionnaire automobile basé à Annaba, a indiqué jeudi le président du Comité. Selon Hocine Bellout, le but de cette convention est de protéger la santé des consommateurs en préservant la chaîne du froid qui "n'est pas toujours convenablement respectée, ou ne l'est pas du tout, par les poissonniers". Cette convention, la première du genre, permettra aux marins pêcheurs au niveau national de bénéficier d'une réduction de prix et de facilités de paiement pour l'achat de fourgonnettes isothermes et de conteneurs légers, a précisé M. Bellout. Dans ses perspectives de développement du secteur à l'horizon 2013, le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques prévoit le renforcement des industries de soutien. Constituant un des six principes de la stratégie sectorielle, le développement de ces industries s'est matérialisé par la mise sur pied, en amont, des chantiers de construction navale et des ateliers d'entretien et de maintenance. En aval, ont été créées des unités de transformation et des chambres froides ainsi que des tunnels de congélation. Il faut savoir que le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques prévoit une production de 274.000 tonnes de produits halieutiques à l'horizon 2025. Cette production de 274.000 tonnes sera constituée de 221.000 tonnes issues de la pêche maritime et de 53.000 tonnes provenant de l'aquaculture. Compte tenu de la production actuelle, il serait nécessaire de collecter environ 81.600 tonnes à l'aide d'une nouvelle flottille estimée à près de 1.493 unités et avec une main-d'oeuvre supplémentaire évaluée à 23.661 emplois directs et 71.000 emplois indirects, et de produire 53.000 tonnes à l'aide de 416 projets d'élevage avec 4.557 emplois directs et 13.671 emplois indirects. Pour l'accompagnement de l'effort de production, des investissements seront consentis au niveau des ports et des abris de pêche ainsi que sur les plages d'échouage. Ces investissements concernent, pour l'essentiel, la construction et la réparation navale, l'avitaillement, la fourniture en équipement et en matériels de pêche, le conditionnement et la commercialisation des produits de la mer. Pour rappel, le schéma directeur de la pêche et de l'aquaculture, adopté par le Conseil de gouvernement le 16 octobre 2007, s'inscrit dans une politique globale, intégrée et cohérente, destinée à doter le pays d'un outil de programmation dans le cadre du développement et de la promotion de l'activité de pêche à l'horizon 2025. Néanmoins, l'installation d'une commission intersectorielle pour la mise en oeuvre et le suivi d'exécution du schéma directeur du développement des activités de la pêche et de l'aquaculture (SDDAPA) a été vivement recommandée. Cette commission est à même de résoudre tous les problèmes qui entravent, actuellement, le secteur de la pêche et des ressources halieutiques, à tous les niveaux. Il semblerait que des dysfonctionnements ont été relevés dans la mise en œuvre de ce schéma. Les professionnels réclament plus de rigueur dans la gestion des programmes liés à la pêche et à l'aquaculture. Dalila T.