Désherbage et nettoyage des quartiers : Un coup d'épée dans l'eau Des jeunes, recrutés dans le cadre du filet social, sont à pied d'œuvre depuis quelques jours au niveau des cités périphériques de Constantine. Ils désherbent, nettoient les carrés où ont été plantés des arbustes, et même des fleurs, et ramassent, autant que faire se peut, certains détritus encombrant les plates-bandes, surtout le plastique, à l'origine de la dégradation environnementale. C'est une initiative louable en soi, mais nous avons constaté de visu, que cette action est un véritable coup d'épée dans l'eau en l'absence de sensibilisation en direction des habitants. En effet, certains dont l'incivisme a atteint des allures démentes, ne s'empêchent pas de jeter, juste après le départ des travailleurs (et même en leur présence), leurs ordures sur ces mêmes parcelles de terre plantées. Sans compter la face cachée des immeubles, qui croule sous les immondices et les gravats. Les comités de quartier sont invisibles, et personne n'ose rappeler à l'ordre ces récalcitrants qui ne respectent ni l'environnement, ni les horaires de ramassage des ordures ménagères. Ce que des citoyens reprochent aux autorités concernées, en l'occurrence la commune, c'est le manque de discernement par rapport aux opérations d'utilité publique. « À quoi bon nettoyer si on n'avise pas au préalable les habitants pour les impliquer dans ces actions ? Il ne faut surtout pas dire qu'ils sont responsables, la plupart n'ont pas conscience de la nécessité de préserver l'environnement dans lequel évoluent leurs enfants. Les élus doivent se rapprocher de la population pour que les actions aient un véritable impact. » Voilà ce que pensent en substance les quelques personnes approchées à ce propos. Il ne s'agit pas de justifier l'argent du contribuable par des opérations que d'aucuns qualifieraient de caduques, il faut s'armer de patience et prendre en considération l'avis de personnes averties, et il n'en manque pas. Conflit à l'UGTA : Vers l'escalade Lors d'une conférence de presse tenue, hier, à la maison des syndicats, le secrétaire de l'Union de wilaya, Abdelkader Mehdi, suspendu de toute activité syndicale par le secrétaire général de la centrale, a déclaré s'en tenir pour le moment à l'arbitrage de Sidi-Saïd, préférant croire que ce dernier « a été induit en erreur » par des personnes de son entourage, agissant par pur esprit de « revanche ». En effet, si depuis le 24 mai passé, date de sa suspension, Abdelakder Mehdi avait, par devoir de réserve, selon lui, observé « un silence complet », ce sont les derniers événements, - notamment la participation d'une commission exécutive qualifiée de « fantoche » par le conférencier lors de deux réunions, dont l'une s'était déroulée à Alger le 17 juin passé, - qui ont fait sortir le secrétaire déchu de son mutisme. A ce propos, ce dernier n'hésitera pas à parler d' « achat de conscience » des syndicalistes, évoquant « la falsification de certains procès-verbaux d'assemblées de travailleurs ». Concernant l'attitude de Sidi-Saïd par rapport au conflit que vit le syndicat à Constantine, A. Mehdi appellera le secrétaire général de l'UGTA à « se déplacer en personne » pour constater de visu la situation, et s'assurer par lui-même de la légitimité de l'aile dite « légaliste », et qui se prévaut de recueillir le soutien de plus de 80% des militants. Le secrétaire suspendu n'écartera pas la possibilité de recourir, à l'avenir, à d'autres actions « plus spectaculaires », selon ses mots. 2,5 MDA pour réhabiliter la salle Issiakhem La salle des expositions Issiakhem, sise au centre culturel Mohamed Laïd Al Khalifa, a bénéficié d'une enveloppe de 2,5 MDA (millions) pour sa réhabilitation. Le montant, débloqué au titre du projet du budget complémentaire de la wilaya, permettra à ce lieu de retrouver sa vocation qu'il a perdue depuis près de sept ans. Alors qu'elle a servi durant de longues années d'espace culturel et de lieu de rencontres pour les artistes peintres, la salle, qui a abrité de nombreuses expositions, a été détournée de sa destination pour servir de siège aux différentes commissions électorales et autres activités politiques. Depuis, plus aucun endroit n'a pu rassembler les plasticiens dans une ville où il est difficile de trouver une salle digne de ce nom, hormis le centre culturel français qui a consacré ses espaces aux artistes constantinois et même à ceux des autres wilayas. Une situation désolante dans « la cité de l'art et du savoir ». Pour les artistes locaux, il est temps que la salle Issiakhem redevienne un véritable espace culturel, ceci en attendant la concrétisation de ce projet, sachant que les projets culturels ont tous la particularité de traîner durant des années, à l'instar de celui de la bibliothèque de la maison Al Khalifa. F. H., I. H., S. A.