Cette année, la participation étrangère a été revue à la baisse dans la mesure où elle a été limitée à 13 troupes seulement, contrairement à la précédente édition où pas moins de 23 pays avaient répondu à l'invitation. Le festival international des danses populaires de Sidi Bel Abbès (du 11 au 15 juillet) bat de l'aile. La cérémonie d'ouverture de la 6ème édition du festival, qu'a abrité, dimanche soir, le théâtre de verdure Saïm Lakhdar, donnait une nette impression de déjà-vu. Sauf que cette année la participation étrangère a été revue à la baisse dans la mesure où elle a été limitée à 13 troupes seulement, contrairement à la précédente édition où pas moins de 23 pays avaient répondu à l'invitation. Cela ne fait plus aucun doute : le festival est à bout de souffle. C'est ce qui est ressorti de la bouche même du commissaire du festival qui, lors d'une conférence de presse tenue hier, a précisé en substance : « On s'efforce pour le moment de faire connaître le festival de Sidi Bel Abbès. Quant aux aspects artistiques et à la qualité des spectacles sélectionnés, cela nécessite encore du temps pour espérer figurer parmi les grands rendez-vous mondiaux dédiés à ce genre de pratique artistique ». Au vu d'une telle déclaration, l'observateur averti est tenté de croire que la manifestation culturelle a perdu son caractère évènementiel pour devenir un fait qui revient chaque année, à la même date et au même endroit, revêtant ainsi un aspect purement machinal. La même déclaration semble étayer que le festival est pratiquement vidé de son sens, sans perspectives réelles. Se résumant à de simples soirées d'animation, le festival semble aussi avoir du mal à initier des démarches innovantes à même de restaurer un patrimoine culturel séculaire. Comble du paradoxe, au bout de six années d'existence aucune troupe de danse traditionnelle n'a pu émerger à Sidi Bel Abbès. Bien au contraire, le peu de troupes qui tentaient, tant bien que mal, de préserver cet art, se sont disloquées au gré d'un activisme balayant toute expression artistique sur son chemin. Précisons enfin que la troupe El Assaïl de Ramallah est l'invitée d'honneur de cette édition qui verra la participation de plusieurs pays dont le Portugal, la Tunisie, le Soudan, la Syrie, l'Espagne, la Croatie, la Géorgie, la Hongrie, la Pologne, la Côte d'Ivoire, le Maroc et la Guinée. Plusieurs formations locales de Constantine, Tizi Ouzou, Biskra, M'sila, Sidi Bel Abbès, Ghardaïa, Laghouat et Sétif sont également représentées à cette rencontre.