La wilaya de Aïn Defla continue d'être affectée par la vague de chaleur qui frappe ces derniers jours plusieurs wilayas du centre et de l'ouest du pays. Néanmoins, une baisse relative de la température a été enregistrée hier dans la matinée. Cette canicule, similaire à celle enregistrée l'année dernière à la même période a, par ailleurs, été accentuée par plusieurs départs de feux, notamment au niveau des montagnes du Dahra-Zaccar, frontières naturelles séparant la wilaya de Aïn Defla et celle de Tipasa au nord. Selon les services de la Protection civile, au moins 26 foyers d'incendie ont ainsi été enregistrés dans la wilaya de Aïn Defla depuis l'entrée en application du plan de lutte contre les incendies. En outre, indique la même source, près de 88 feux de récoltes ont été signalés au premier trimestre de l'année en cours, en dépit des moyens humains et matériels dont disposent les services de la Conservation des forêts et ceux de la Protection civile pour lutter contre ce genre d'incendies. La météo a, par ailleurs, contribué pour beaucoup à la recrudescence des incendies, mais la main de l'homme n'est pas étrangère à cette situation, notamment au niveau des monts du Dahra-Zaccar où l'on signale des actes illicites contre le patrimoine forestier. En définitive, c'est la population qui est la première affectée. Pour échapper à la chaleur, les citoyens se dirigent vers les villes côtières limitrophes quand les moyens le permettent. A défaut, c'est la rue, les cafés et les cybercafés qui accueillent les citoyens privés de vacances, ou encore les plans d'eau qui constituent cependant un véritable danger pour les baigneurs imprudents. Signalons dans la foulée que les espaces de loisirs et de promenade qui existaient dans certaines communes ont paradoxalement rétréci cette saison. Ainsi, dans la ville de Khemis Miliana, l'unique piscine et son jardin demeurent fermés à la population depuis plusieurs mois pour des raisons administratives, nous dit-on. Seul le jardin public jouxtant le siège de la sûreté de daïra continue à accueillir les retraités de la ville, mais aussi les SDF. A l'approche du mois de Ramadhan, les habitants, particulièrement ceux des villages, nullement découragés par la hausse des températures, pensent surtout à s'approvisionner au niveau des souks informels, qui, eux, ne désemplissent pas. En somme, les plaisirs liés à la saison estivale semblent se trouver ailleurs que dans ces villes et villages de l'intérieur, où les espaces de détente et de loisirs font cruellement défaut.