La chaleur torride de l'été qui sévit actuellement n'a pas ménagé les structures de vente où certains prix semblent dépasser les frontières du réel à Oran qui connaît actuellement une affluence touristique record inhabituelle. Des vacanciers venus pour la plupart de l'intérieur du pays ainsi que des milliers d'émigrés qui séjournent à Oran le temps de quelques jours. Le temps pour eux de se « tremper » dans la réalité des prix des denrées alimentaires et des produits de consommation qui flambent. Au niveau de la Corniche oranaise, le thermomètre de la mercuriale a littéralement explosé au point de faire fuir les plus impénitents des vacanciers. Qu'on en juge. La pomme de terre est cédée à 40 dinars le kilo et plus et la tomate a franchi le cap des 45 dinars au grand dam des estivants. Seule consolation pour eux, se rabattre sur les boîtes de conserve et le melon, fruit à la portée de toutes les bourses. « Cela devient intolérable », s'indignent des estivants originaires du sud du pays. A Oran, les ménagères bougonnent, les vendeurs au détail enfoncent le mandataire et le contrôleur des prix fulmine contre les commerçants. L'intensification des importations pour cause d'économie de marché, l'accentuation des instruments de contrôle de la qualité et des prix ne dissuadent pas pour autant les marchands peu scrupuleux. Les prix des pommes de terre, les oignons et autres légumes frais s'envolent. Le marché de la rue de la Bastille n'est pas épargné par la flambée des prix où le tubercule est cédé à 40 dinars et les oignons à 25 dinars le kilo . Quant à la courgette, l'aubergine et la tomate, leur prix varie d'un étal à un autre. Les légumes et les fruits, toujours au marché de la rue des Aurès, prennent l'ascenseur. Le prix des aubergines varie selon la qualité entre 40 et 50 dinars, les poireaux de 40 à 60 dinars, les navets et les carottes à 80 et 50 dinars. En revanche, les fruits sont inaccessibles contrairement à l'année écoulée. Les bananes, à titre d'exemple, sont cédées entre 130 et 140 dinars le kilo. Quant aux pêches et aux raisins, de qualité médiocre, leur prix avoisine les 130 dinars le kilo. Quand on sait le nombre de produits nécessaires à la composition d'un repas d'été, on ose à peine calculer son prix de revient à l'heure actuelle.