Alors qu'on entame la troisième semaine de mai, la fièvre de l'été a envahi toutes les structures de vente, certains prix dépassant même les frontières du réel à Oran, qui connaît actuellement une affluence touristique inhabituelle et « prématurée ». Dans les différents marchés, d'un étal à un autre, il y a jusqu'à 35, voire 45% de différence entre les prix. L'intensification des importations pour cause d'économie de marché, la vigilance accrue des instruments de contrôle ne dissuadent pas pour autant les commerçants peu enclins à respecter les prix de vente homologués. Le prix de la pomme de terre, des oignons et autres légumes frais s'envolent ; même à la rue de la Bastille où le tubercule est cédé à 50 dinars et 70 dinars le kilo d'oignons. Quant à la courgette et la tomate, leur prix varie entre un magasin et un autre. Les légumes et les fruits, toujours au marché de la rue des Aurès, où les prix sont incontestablement inférieurs à ceux pratiqués au marché Michelet, par exemple, prennent l'ascenseur. Qu'on en juge : le prix des aubergines varie selon la qualité, entre 60 et 70 dinars, les poireaux sont cédés entre 40 à 50 dinars et les navets à 50 dinars. En revanche, les fruits sont inaccessibles, contrairement à l'année écoulée. Les bananes, à titre d'exemple, sont cédées entre 110 et 130 dinars le kilogramme. Quant aux pêches et aux abricots, leur prix avoisine les 180 dinars le kilogramme. le tournis devant les étals Quand on sait le nombre de produits nécessaires à la composition d'un repas d'été, même pour les familles moyennes, on ose à peine chiffrer son prix de revient en 2007. Si le gestionnaire familial « moyen » peut facilement se passer de produits importés, comme les prunes, les abricots et autres fromages de marques importées, la volaille, la viande et le poisson sont incontournables dans un simple menu d'été. Depuis le problème de la vache folle, on importe certaines quantités de viande congelée, à la grande joie des ménagères et des bourses modestes. Le consommateur oranais a le tournis devant les étals spécialisés : 300 dinars le kilo de volaille, entre 650 et 700 pour l'agneau, contre 800 dinars le veau. Le kilogramme de sardine atteint 150 DA et plus. Les crevettes, quant à elles, oscillent entre 900 et 1 400 dinars le kilo, alors que le rouget de roche est vendu à 600 dinars. On peut donc dire que du point de vue disponibilité et qualité du produit, le citoyen est comblé mais, question prix, il est « gâté ».