L'Algérien aime les sachets plastiques. C'est une évidence pour quiconque voyage à travers le pays. Quel est le point commun entre le littoral oranais, les montagnes de Kabylie et les rues de Constantine ? Les dizaines de sacs multicolores accrochés dans les branches, s'amoncelant aux pieds des arbres ou voletant entre deux barres d'immeubles. Selon une étude commandée par Greenberry (entreprise spécialisée dans la production de sacs biodégradables), l'Algérie consommerait 6 milliards de sacs plastiques par an, soit une moyenne de 117/an par habitant. Devant notre pays, on trouve l'Australie qui consomme 6,9 milliards de sacs par an, devant elle la France avec 17 milliards. La deuxième place est occupée par nos voisins marocains avec 26 milliards de sacs en plastique utilisés, soit 900/an par habitant. La première place du podium revenant, comme tout ce qui se rapporte de près ou de loin à l'agro-alimentaire, aux Etats-Unis avec 380 milliards de sachets par an. L'unique mesure prise par les autorités algériennes est d'interdire les sacs plastiques noirs pour des raisons de pollution visuelle, notamment. Rappelons que les sacs plastiques utilisés en ce moment en Algérie ne sont pas bio-dégradables et leur décomposition nécessite environ 400 ans. Un problème urgent, donc.