Une certaine confusion règne au sujet du sachet en plastique qui fait, en ce moment à Oran, dans le cadre du projet global « Algérie Blanche », l'objet d'une campagne de récupération pour un meilleur environnement. Ce sont par contre les aspects liés à sa commercialisation et son usage qui demandent encore, apparemment, à être bien expliqués. Jeudi, à la wilaya, M. Soufi, chef de cabinet secondé par M. Taibi, superviseur de l'opération chargé des questions environnementales au sein de la même instance, a d'abord donné un bilan de l'opération entamée le 23 septembre. Au 3 octobre, c'est-à-dire en l'espace de 10 jours, 6 tonnes de sachets en plastiques ont été collectées dans 6 000 grands sachets d'un kg chacun qui ont été acheminés vers la décharge d'El Kerma mais stockés dans des hangars en attendant leur incinération ou leur enfouissement. Le programme d'action, étalé jusqu'à fin novembre, a prévu d'employer 400 jeunes pour un budget global de 3 milliards de centimes. « Le recensement et le ciblage des points de concentration du fléau du sachet en plastique a été la première étape de notre action », explique M. Taibi qui cite en zone urbaine Sidi El Houari, Ed-Derb, les talus des voies express comme le pont Zabana, Carteaux l'hippodrome, la voie ferrée qui mène au port puis les grands axes routiers tels les 2ème, 3ème et 4ème Boulevards périphériques, l'aéroport, Oued Tlelat mais aussi la forêt de Canastel. Cette opération devra progressivement toucher les autres communes, car ce sont en tout 20 secteurs d'intervention qui ont été identifiés. Le ramassage se fait manuellement comme l'atteste les photographies prises sur chantier et projetées à l'occasion pour montrer le travail effectué jusque-là et où, effectivement, dans certains endroits, la différence est de taille. Préservation des sites « Comment faire en sorte que les zones traitées ne soient pas envahies encore une fois du moment que le sachet en plastique est toujours commercialisé ? » Cette question posée par les journalistes a soulevé un véritable débat alimenté par l'annonce faite de la saisie de 1 millions de sachets en plastique (mais noirs cette fois), effectuée par les agents du contrôle du commerce, les bureaux d'hygiène communaux et les services de l'environnement. La saisie a été faite autant chez des fabricants que des grossistes et des détaillants. La loi interdis l'emballage de produits alimentaires dans les sachets noirs supposés contenir des éléments nocifs pour la santé du consommateur, contrairement aux autres sachets, toujours en plastique, mais de couleurs différentes. La même loi n'interdit d'ailleurs pas la fabrication du sachet noir mais pour d'autres usages comme les sacs poubelle. Mais, tous les sachets en plastique polluent l'environnement et c'est là qu'est posé le problème du manque de civisme des citoyens. Un incivisme brandi à tort ou à raison par l'administration. La proposition de remplacer le plastique par le papier pose un autre problème environnemental car ce dernier est fabriqué à base de bois, une ressource renouvelable mais pas au rythme de la consommation actuelle. En plus, avec le problème de la déforestation qui touche le pays, cette option parait inadaptée. Reste le retour au couffin traditionnel, une proposition formulée mais qui s'est avérée n'être pas très commode.